Publié le 27 Feb 2021 - 18:33
MICROFINANCE ISLAMIQUE AU SENEGAL

47 milliards de FCFA mobilisés

 

La ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam, a présidé, hier, la réunion du comité de pilotage du Programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal (PROMISE). Le financement des micros, petites et moyennes entreprises par la microfinance islamique était en cœur des discussions.

 

La réunion du comité de pilotage du programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal (Promise) a lieu, hier, dans ses locaux. Cette rencontre, présidée par la ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, a été axée sur la concrétisation de l’installation d’un écosystème de microfinance islamique au Sénégal.

La coordonnatrice nationale du Promise, Fatou Diané, a rappelé que le programme a été mis en place depuis trois ans, mais, a souffert de financements réels. Ce premier comité de pilotage de l’année 2021, dit-elle, marque le démarrage effectif du programme. En effet, informe Zahra Iyane Thiam, cela a été possible, grâce à la mobilisation d’une enveloppe de 47 milliards de FCFA cofinancé par l’Etat du Sénégal, la banque islamique de développement et les institutions de microfinance. C’est pour, dit-elle, aider les micros, petites et moyennes entreprises au Sénégal, surtout celles qui sont dans les zones rurales.

En outre, fait savoir Fatou Diané, aujourd’hui, la microfinance islamique sénégalaise est prête à aider les cibles, principalement les femmes et les jeunes, dans le financement de leurs projets. « Nous nous lançons à un financement réel des projets, parce que, beaucoup de travaux ont été réalisés dans le cadre de la règlementation. La Bceao a fait beaucoup de propositions d’aménagement du cadre pour permettre aux institutions mutualistes de proposer un produit ou des services de microfinance islamique, mais aussi, dans l’accompagnement », soutient la coordonnatrice.

De plus, elle informe que tous les acteurs qui interviennent dans le cadre d’un projet de microfinance islamique ont été encadrés. Elle pense qu’ils sont capables de participer à une élaboration et une mise œuvre d’un produit de microfinance. « Nous sommes prêts, aujourd’hui, à financer les femmes et les jeunes. En cette année 2021, nous allons mettre à la disposition des Sénégalais un financement islamique. Nous allons ouvrir des guichets de projets pour que ceux qui ont des demandes puissent venir vers nous, nous proposer les projets qu’ils souhaitent développer. Nous allons, après voir, si c’est un projet prometteur et conforme aux fondements de la microfinance islamique », indique Fatou Diané.

Pour Zahra Iyane Thiam, il était temps que le Sénégal adopte la microfinance islamique, en ce sens que cela permet de lutter contre la pauvreté et l’exclusion des populations. « Nous nous félicitons de ce programme qui a pour ambition, au-delà de la création de 50 000 emplois, d’accompagner les petites, les micros et moyennes entreprises à être dans un entrepreneuriat adapté, sous-tendu par des principes et valeurs islamiques ».

« Ce n’est pas un financement destiné aux musulmans »

Le ministre et la coordonnatrice du Promise ont tenu à apporter des précisions sur ce financement islamique. Ainsi Zahra Iyane Thiam précise que ce financement « n’est pas destiné exclusivement aux musulmans. Il, dit-elle, est destiné aussi bien aux musulmans qu’au non musulmans. La finance islamique est un système et non une religion ». Même si, précise-t-elle, le principe est sous-tendu par la charia board « qui servira également d’organe de contrôle pour voir si tous les principes et valeurs sont respectées. C’est-à-dire, explique Fatou Diané, si les financements qui doivent être reçus sont halal ou pas’’.

Ibrahima Minthe (STAGIAIRE)

 

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