Publié le 22 Jan 2021 - 17:45
MORTALITE DE LA PANDEMIE DE LA COVID-19

Diourbel enregistre 19 % des décès 

 

La région de Diourbel est frappée de plein fouet par la deuxième vague de la pandémie à Covid-19, avec l’inflation des cas communautaires, des cas graves et des décès.

 

Diourbel compte 1 229 cas de personnes infectées depuis l’apparition du coronavirus au Sénégal. Elle est classée 3e région la plus touchée, après Dakar et Thiès. Le taux est de 5,25 % des cas confirmés à l’échelle nationale. La région enregistre 19 % des décès Covid (102 décès sur les 536 enregistrés au niveau national). Les hommes sont majoritairement touchés par la pandémie. L'âge moyen des cas confirmés est de 37 ans. Les départements de Mbacké et de Diourbel concentrent 98 % des cas confirmés. Le département de Bambey est relativement épargné (population rurale, faible densité…).

La pandémie touche surtout la population active (impacts négatives sur la productivité et sur les revenus des ménages) et la majorité des malades sont pris en charge à domicile. Les sujets âgés de plus de 60 ans sont de plus en plus touchés, ce qui explique l’inflation du nombre de cas graves et de décès. La létalité est à 8,5 % (102/1 200), alors qu’elle est à 2,3 % au niveau national.  Les causes des décès sont liées à plusieurs facteurs dont, en général, les comorbidités (HTA, diabète, asthme, autres maladies) et, en particulier, le recours tardif aux services sanitaires (automédication, autres itinéraires thérapeutiques).

Ces informations ont été livrées, lors de la réunion du comité régional de gestion des épidémies.

Recommandations du CRGE

Eu égard à ces chiffres, les participants à cette rencontre tirent la sonnette d’alarme et appellent à une remobilisation générale des acteurs. Ils demandent, au niveau central, de renforcer les moyens de protection avec la dotation de matériel d’EPI, de sur-blouses, de masques et de gants, en plus des intrants pour la PCI. Les participants veulent aussi que les plateaux techniques des CTE de la région soient renforcés (RH, moyens de réanimation, équipements de laboratoire, médicaments de spécialités…) et doter les districts et les brigades d’hygiène de moyens logistiques. Ils souhaitent que les incinérateurs des districts sanitaires de Touba et de Diourbel soient dépannés, tout comme on finance les plans de contingence et les plans Crec.

Pour arriver à bout de cette pandémie, il faut, de l’avis des techniciens de la santé, un sursaut communautaire pour une meilleure appropriation des mesures barrières, une communication sur les risques et l’engagement communautaire permettra d’impulser le déclic. Pour eux, la maitrise de la mortalité liée à la Covid-19 passe par la réduction de l’incidence des cas graves, par une détection et une prise en charge précoce des cas confirmés.

Toutefois, pense le docteur Mamadou Dieng, Médecin-Chef de la région médicale, ‘’il ne faut pas rejeter la vaccination, alors qu’on n’a pas toutes les informations. Nous savons que pour les maladies transmissibles, le meilleur moyen de lutter contre elles sont les vaccinations. Il faut se prémunir avant l’arrivée de la maladie, essayer de réduire les incidences. La vaccination est un moyen sûr et efficace d’arrêter la propagation de l’épidémie’’. Il reconnait qu’il y a ‘’trop de rumeurs autour de cette vaccination. Les gens supputent beaucoup. Le travail à faire, c’est de mettre en place un plan de communication pour sensibiliser la population sur la nécessité de se faire vacciner, pour se mettre à l’abri de cette pandémie. La vaccination est donc un levier incontournable, dans le contexte actuel’’.  

Le boss des blouses blanches pense qu’il faut ‘’aussi travailler sur les plateaux techniques des CTE et renforcer la prise en charge des cas graves. Heureusement, dit-il, le ministère est en train de prendre en charge cette question, parce que des respirateurs ont été déjà reçus dans les CTE de Matlaboul Fawzény de Touba qui a déjà mis en place 10 lits chauds de réanimation. Chaque CTE a aussi reçu un bon de médicaments. Parallèlement à ces ressources, il faudra renforcer les CTE en personnels, parce qu’actuellement, ce sont ceux des hôpitaux avec leurs activités classiques qui les gèrent.

La Direction des ressources humaines du ministère est en train de travailler sur cette question. Il faudra aussi travailler à réduire l’incident des cas graves, en essayant de sensibiliser les personnes susceptibles de développer ces formes graves, notamment les sujets âgés et ceux qui présentent des comorbidités’’.

Boucar Aliou Diallo

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