Publié le 31 Jan 2013 - 03:15
OUSMANE NGOM À SA SORTIE D’AUDITION HIER

‘’C’est de l’agression et du harcèlement’’

 

Après 7 tours d’horloge passés à la Brigade des affaires générales (BAG), l’ex-ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom, est sorti, hier, le visage plus que jamais bouffi. Il a dénoncé une ‘’agression et un harcèlement’’.

 

 

Il y est entré à 9h 25 minutes pour en sortir à 15h pétantes. Ousmane Ngom aura passé 7 heures à la BAG et à sa sortie, il a vertement dénoncé une ‘’agression et un harcèlement’’ de la part du régime de Macky Sall. ‘’C’est purement politique, je n’ai rien à cacher, parce que je travaille depuis 30 ans’’ ! S’est-il exclamé. Dans son diatribe, il écornera la démarche entreprise. ‘’Cette audition n’est pas conforme aux dispositifs de la Constitution qui stipule clairement que seule une Haute cour de justice est habilitée à juger les anciens ministres’’.

 

Ousmane Ngom d’insister : ‘’Je veux que tout soit clair, je n’ai rien à cacher’’. Estimant plus judicieux de s’adresser au ‘’tribunal de l’opinion’’, Me Ngom renseigne avoir fait état de son patrimoine dans les médias. Il s’est également dit prêt à communiquer sur ses biens. ‘’J’ai dit aux enquêteurs que s’il s’agit d’une enquête liée au patrimoine, j’aurais pu ne pas répondre, parce que moi-même j’ai déjà fait, publiquement et par anticipation, ma déclaration de patrimoine à travers les médias (…), mais si cela est nécessaire, je serai amené de nouveau à faire ma déclaration de patrimoine’’, a-t-il soutenu.

 

Ferme et gonflé à bloc, l’ex-ministre de l’Intérieur fulmine : ‘’C’est vilain ce que le pouvoir est en train de faire. Les nouvelles autorités sont en train de harceler des responsables de familles qui se sont sacrifiés pour leur pays, au lieu de les honorer’’. Mais il prévient que lui et ses camarades ont l’habitude de telles situations. Il ajoutera qu’il ‘’n’y a rien de neuf sous le soleil’’ et que l’enquête suit son cours. Sur l’audition, il confie avoir délibérément répondu aux questions des enquêteurs. ‘’J’ai répondu aux interrogations, mais je n’étais pas obligé de le faire et je l’ai notifié aux enquêteurs’’, a dit Ousmane Ngom devant une foule de sympathisants venus lui prêter main forte.

 

Amadou NDIAYE

 

 

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