Publié le 24 Jan 2019 - 00:03
REPRISES DES COURS DANS LES ETABLISSEMENTS PRIVES

Des étudiants se font désirer

 

Le bras de fer entre l’Etat et les établissements privés regroupés au sein d’un cadre unitaire ayant connu une issue heureuse, depuis avant-hier, les étudiants ont regagné les salles de cours. Malgré tout, certains se font désirer.

 

Les 40 000 étudiants qui avaient été exclus des établissements privés du Sénégal ont repris le chemin des instituts et écoles de formation. En plus de cela, les nouveaux bacheliers de l’année académique 2018-2019, qui sont au nombre de 35 000, sont orientés dans le privé pour 15 milliards FCFA. Le porte-parole du Cadre unitaire, qui regroupe la Conférence des établissements privés de l’enseignement supérieur du Sénégal (Cepes), la Conférence des grandes écoles (Cge) et la Fédération des établissements privés d’enseignement supérieur (Fepes), annonce que, dans tous les établissements membres, les cours ont repris. Pendant ce temps, le représentant des étudiants, Zakaria Niasse, met un petit bémol dans ce retour à la normale. Il déclare : ‘’Certains établissements ont démarré. D’autres non ! et c’est peut-être, parce que les étudiants n’ont pas eu la bonne information. Toutefois, nous sommes en train de faire l’état des lieux pour voir comment informer les uns et les autres’’. Zakaria souligne que, malgré tout, les professeurs sont sur place et attendent les étudiants.

Joint par EnQuête, le porte-parole du cadre, Daour Diop, revient sur la somme que reste devoir le gouvernement aux membres du cadre unitaire. ‘’Jusqu’à présent, dit-il, l’Etat nous doit 10 milliards FCFA. Ils ont proposé un plan de décaissement des 8 milliards FCFA qui sont inscrits dans la loi initiale 2019, de janvier à juin’’. Selon lui, d’ici la fin du mois de janvier, 1 milliard FCFA doit être décaissé, en février 2 milliards FCFA, ainsi de suite. En plus de ces 8 milliards FCFA, le ministère des finances s’est engagé, à travers la loi de finances rectificative prévue en juin 2019, pour 4 milliards FCFA.

M. Diop souligne qu’il a été demandé au ministère de l’Enseignement supérieur de faire un réaménagement dans son département pour pouvoir ressortir 3 ou 4 milliards FCFA. Sans compter les 3 milliards versés entre novembre et décembre 2018. De manière générale, constate-t-il, les étudiants sont satisfaits de la décision, sachant qu’ils ont attendu 3 mois. Ainsi, Daour Diop ajoute que, ‘’si les engagements sont respectés, il n’y a pas de raison qu’il y ait rupture’’, même s’il reconnait que les engagements pris ne les arrangent pas vraiment.

Relativement à la timidité de la reprise, Daour Diop rassure : ‘’des messages ont été envoyés aux étudiants qui étaient pressés de reprendre les cours’’.

AIDA DIENE

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