Publié le 22 Nov 2012 - 10:11
REVUE DE PRESSE

Karim Wade à la Une des quotidiens via son audition à la Gendarmerie

 

La deuxième audition de Karim Wade, prévue ce jeudi, dans le cadre de l’enquête pour enrichissement illicite, se taille la part du lion dans la livraison du jour de la presse quotidienne.

 

‘’Karim : jeudi tout ou rien !’’, s’exclame L’Observateur, non sans passer le menu du face-à-face entre le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade et les enquêteurs de la section de recherche de la Gendarmerie de Colobane opérant pour la Cour de répression de l’enrichissement illicite.

 

‘’Le jet privé (utilisé par Karim Wade), l’héritage de ses 3 filles, ses prétendus prête-noms, ses présumés biens immobiliers’’ sont des points de ce dossier auxquels les enquêteurs tenteront d’apporter un éclairage, selon le quotidien du Groupe Futurs Médias.

 

‘’Soupçonné d’enrichissement illicite, le fils de l’ex-chef d’Etat devra encore répondre sur son supposé énorme patrimoine dans lequel on compterait un jet privé Falcon 50, qui aurait coûté 12 milliards de francs CFA au contribuable sénégalais’’, écrit le quotidien du Groupe Futurs Médias.

 

‘’Face aux nombreux soupçons qui pèsent sur lui, Karim Meïssa Wade trouvera-t-il la panacée efficace pour ne pas chuter devant les enquêteurs ? Là est l’énigme’’, note Direct Info, qui titre également : ‘’Jeudi de tous les dangers pour Karim Wade’’.

 

‘’Les écrans du Krim’', renchérit Le Quotidien via sa manchette dédiée au même sujet. Selon cette publication, les enquêteurs ‘’disposent d’un certain nombre d’éléments d’information +assez édifiants+ sur la fortune du fils du président Wade. LesGgendarmes de Colobane ont pisté deux immeubles supposés appartenir à Karim Wade’’.

 

‘’Et pour la suite du dossier sur l’enrichissement illicite présumé de M. Wade, après Vieux Aïdara, entendu mardi et Abbas Jaber, qui le sera dans les prochains jours, c’est son autre +ami+, Bibo Bourgi, qui intéresse les enquêteurs’’, ajoute Le Quotidien.

 

‘’Karim Ko ?’’, se demande Rewmi Quotidien. ‘’L’ancien homme fort du régime de Wade (a été) enfoncé par deux de ses proches collaborateurs’’, écrit ce journal. ‘’Outre le jet privé, les enquêteurs sont sur les traces des comptes de ses trois filles’’, ajoute-t-il.

 

‘’Ça craint pour Karim et Cie’’, souligne Libération, rapportant le cas du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade à l’annonce selon laquelle l’Etat sénégalais a commis des avocats, dont le Français William Bourdon, pour traquer les dignitaires de l’ancien régime suspectés d’enrichissement illicite.

 

‘’Surnommé +le cauchemar des pilleurs des deniers publics+, Me William Bourdon, le président de Sherpa et avocat de Transparency International, à l’origine du mandat d’arrêt international contre Théodorin Obiang Nguema, fils et dauphin du dictateur équato-guinéen, s’est constitué pour l’Etat du Sénégal’’, rapporte Libération.

 

‘’À ses côtés, figure une autre pointure, étoile montante du Barreau parisien : Me Simon Ndiaye. C’est avec eux que Me Moussa Félix Sow, à Paris depuis mardi dernier, concocte la plainte pour détournement de deniers publics et recel contre vingt-cinq anciens dignitaires du régime déchu le 26 mars dernier’’, ajoute le journal.

 

A l’opposé de ces analyses, Le Pays au quotidien titre, sur le même sujet : ‘’En avant la persécution’’. Le journal évoque notamment les interdictions de sortie de territoire frappant certains dignitaires de l’ancien régime et l’enquête sur les filles de Karim Wade.

 

‘’Depuis la seconde alternance intervenue le 25 mars 2012, les interdictions de sortie du territoire national sont monnaie courante au Sénégal. Après celles qui ont frappé, au mois de juillet dernier, d’anciens dignitaires de l’ex-régime, comme Sitor Ndour, voilà que la mesure frappe encore sept autres personnalités dans le cadre de la traque des biens mal acquis’’, écrit ce journal.

 

L’As indexe plutôt l’incapacité de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) à juger les anciens ministres visés par l’enquête sur les biens mal acquis. ‘’Des va-et-vient à la SR (Section de recherche de la Gendarmerie) pour rien…’’, affiche ainsi le même quotidien.

 

‘’Ce matin, à 10 heures, l’ancien ministre d’Etat fera une nouvelle fois face aux enquêteurs de la Gendarmerie. Une audition pour complément d’informations au sujet de son jet privé, de biens immobiliers et mobiliers et de faramineuses sommes d’argent retrouvées dans des banques européennes et asiatiques’’, avance-t-il.

 

‘’Toutefois, cette audition, ainsi que celles prochaines de Madické Niang, Abdoulaye Baldé, Oumar Sarr et Samuel Sarr ne mèneront à rien, car la CREI na aucune compétence pour juger d’anciens ministres, écrit, affirmatif, le quotidien L’As.

 

Cela n’empêche pourtant pas le ministère de la Justice de ‘’bander ses muscles’’, signale Le Populaire, en citant à sa Une des propos du Directeur de cabinet de la garde des Sceaux. ‘’Ceux qui ont abusé des deniers publics rendront compte à tout prix’’, affirme Amadou Baal.

 

Le Soleil s’intéresse à la visite du chef de l’Etat, Macky Sall, au Koweït. Le journal annonce que plusieurs accords ont été signés dans le cadre de ce déplacement présidentiel, ‘’pour la réalisation d’infrastructures, telles que le prolongement de la Voie de dégagement nord (VDN)’’.

 

Enquête, pour sa part s'intéresse à Syndiely Wade. La fille de l'ancien président pourrait elle aussi répondre de sa gestion du Festival Mondial des Art Nègres. « Syndiely Wade, portée dirsparue » titre le journal à sa Une, tandis que son frère est attendue à la gendarmerie aujourd'hui.

 

"La fille de l'ancien chef de l'Etat a presque disparue de la circulation ... sénégalaise . Mais les cafards du Fesman , eux restent très visibles" note le quotidien.

 

Sud Quotidien parle de la massification de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel. ‘’La posture avant le parti’’, souligne ce quotidien dont la Une est illustrée par une photo du chef de l’Etat, Macky Sall, les bras levés, comme s’il s’adressait à une foule.

 

Selon Sud Quotidien, la Convergence mixte des Républicains (CMR) ‘’accuse +certains leaders de l’Alliance pour la République (APR) de travailler pour leur compte et non pour la massification du parti+. Elle reproche à ces derniers de ne plus se consacrer au parti, mais à leurs intérêts propres’’.

 

‘’Les +Apéristes+ soutiennent que les alliés ne feront pas ce travail de massification autour du président Macky Sall, mais il incombe à l’APR. La Convergence mixte des Républicains était en conférence de presse hier, mercredi 21 novembre, pour se prononcer sur la situation nationale’’, rapporte Sud Quotidien.

 

APS

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