Publié le 16 Feb 2015 - 17:59
SEMINAIRE DE BBY

Macky fixe un code de conduite à ses alliés, dresse son bilan et menace Wade

 

Venu présider ce week-end le séminaire de Benno Bokk Yaakaar (BBY) tenu à Dakar, le président de la République Macky Sall en a profité pour faire une véritable communication politique. Devant ses alliés, le leader de l’APR a dressé un bilan non exhaustif de ses politiques publiques. Pour ensuite inviter l’ensemble des forces politiques du pays à faire bloc avec lui en perspective de  la présidentielle de 2017. Dans cette dynamique, Macky Sall a aussi lancé un appel au mouvement syndical, pour un dialogue constructif. Avant de prévenir son prédécesseur à la tête du pouvoir, Me Abdoulaye Wade, quant à une quelconque tentative de déstabilisation du pays. Quelques morceaux choisis de son discours prononcé devant ses alliés.

 

Statu quo et ouverture à BBY

‘’Nous avons lancé une structuration qui prévoit une conférence des leaders, un secrétariat exécutif, un comité des plénipotentiaires ainsi que des mouvements internes à travers les femmes, les jeunes et les cadres. Mais aussi des commissions techniques telles que la commission des finances, la commission de la communication, une dimension que nous devrons prendre à bras le corps pour davantage expliciter nos politiques et être en phase avec les populations puisque nous avons fait des choses exceptionnelles. Cette commission devra se rapprocher du gouvernement, de l’Assemblée nationale et des autres institutions pour pouvoir disposer de tous les renseignements nécessaires devant lui permettre de bâtir une politique de communication appropriée.

Notre démarche, c’est de dire à tous ceux qui veulent accompagner le président de venir adhérer dans BBY. Nous voulons bâtir un discours cohérent, unificateur, une dynamique dans une même direction. C’est pourquoi la nécessité de faciliter l’adhésion me paraît très importante’’.

Code de conduite dans BBY

‘’Revenant sur le code de conduite, je voudrais inviter les différents partis, les responsables et les militants à y adhérer. Le problème, c’est d’abord au niveau des responsables des partis. Que tout le monde soit d’accord sur la nécessité qu’il faille préserver ce cadre et le renforcer. Donc nous sommes unis par cet acte que tout le monde doit respecter. Notre coalition aura des priorités. C’est d’abord très rapidement, au sortir de ce séminaire, dès la semaine prochaine, de finaliser la forme de la structuration. D’ici là, nous allons mettre en place le secrétariat qui se chargera, avec la désignation des plénipotentiaires, de finaliser  le plan d’action, les questions programmatiques et l’ensemble des programmes à mettre en œuvre pour que la coalition joue pleinement son rôle dans l’animation du débat politique, dans l’accompagnement des politiques publiques’’.

Bilan d’étape

‘’Nous n’avons pas à rougir de notre bilan à mi-mandat parce que les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le débat, nous devons pouvoir le faire avec quiconque qui le voudrait. Nous avons beaucoup de chiffres à l’appui, secteur par secteur. Parlant d’ailleurs de la croissance économique, je l’ai trouvée à 1,75% en 2011. En 2012, au cours de 8 mois d’exercice du pouvoir, nous étions à 3%. Aujourd’hui, au moment où on parle, le chiffre officiel est de 4,7%.

Mais notre croissance reste faible par rapport à l’UEMOA. Nous avons fait le diagnostic et des solutions sont en train d’être prises. C’est pourquoi le dialogue social entre l’Etat et les syndicats est important. Nous avons beaucoup fait pour les salariés mais nous devons faire plus pour tous les Sénégalais. Il faut parfois comprendre que l’Etat ne peut pas tout de suite et maintenant répondre à toutes les demandes sur les augmentations de salaires et sur des choses mêmes légitimes. Si nous prenons l’ensemble des salariés, cela fait 121 000 sur une population de 13,6 millions. Les consommations sur le budget, c’est presque la moitié qui va à cette catégorie. Il faut qu’à un moment donné, on soit conscient de la situation.

Qu’on n’essaye pas d’accentuer le déséquilibre. En tout cas moi, je ne l’accepterai pas. Nous devons être équitables vis-à-vis de toutes les catégories de la population. Il faut que notre pays continue à travailler de façon plus formelle, plus rigoureuse et plus vigoureuse mais dans la concertation. (…) Il reste que sur le plan de la gouvernance, nous avons lancé l’OFNAC. Nous avons voté une loi sur la déclaration de patrimoine et au moment où on parle, l’ensemble des ministres et autres assujettis tels que le président de l’Assemblée nationale, le questeur et toues les autorités assujetties ont déjà déposé leur déclaration de patrimoine. Il reste seulement quelques pièces justificatives à faire çà et là. Mais c’est une révolution dans ce pays. On ne l’a jamais fait. La gouvernance n’est pas simplement exigible’’.

 Réponse à Abdoulaye Wade

Le Sénégal peut être fier de sa démocratie. Quand on veut faire croire que ce pays n’est pas démocratique, on a comme l’impression que nous ne vivons pas sur la même planète. Nous sommes une démocratie majeure et nous n’avons rien à envier à personne sur ce plan. Ça, c’est un héritage historique qui n’est pas le fait de moi seul ou de BBY. C’est une accumulation d’expériences et d’héritages tirés de notre propre histoire. Notre pays a connu des progrès énormes et personne ne peut remettre en cause cet acquis fondamental. Notre rôle, c’est de consolider cette démocratie mais la démocratie suppose le respect des institutions et de la loi. C’est très difficile mais il faut que tout le monde le comprenne comme tel.

PAR ASSANE MBAYE

 

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