‘’Aujourd’hui le message des y en a marristes ne passe plus au point qu’ils sont obligés de le diluer dans celui des autres. Pourtant au faîte de leur puissance, ils n’acceptaient jamais de se joindre aux politiciens ou autres segments de la société civile parce qu’ils tenaient à leur identité, à leur image immaculée. Ils savent que leur discours n’a plus la même tonalité qu’auparavant. Par conséquent, ils sont obligés de se fondre dans la masse pour se faire entendre même s’ils essaient vainement d’occuper les premiers rangs pour montrer qu’il leur reste encore une once de crédibilité.

Aujourd’hui, Y en a marre n’ose plus appeler à une rencontre populaire à la place de l’Obélisque de peur de rassembler deux pelés trois tondus. Le faire, ce serait se ridiculiser aux yeux d’un peuple qui lui a tourné définitivement le dos. Si les Sénégalais votent massivement pour un ‘’NON’’, le 20 mars prochain, ce serait une escroquerie morale des jeunes de Fadel Barro que de vouloir s’approprier une victoire dont ils ne sont ni de près ni de loin les artisans.

 ‘’C’est même prétentieux d’être aussi péremptoire. Le triomphe éventuel d’un ‘’NON’’ ne sera jamais l’apanage d’un groupuscule, fût-il dénommé Y en a marre. Si cela arrive, ce sera le rayonnement de l’engagement et de la détermination de citoyens sénégalais. Toutefois, ils peuvent faire des campagnes de sensibilisation mais leur discours n’aura pas le même impact, ni la même force de résonance qu’auparavant. S’ils attendent la victoire du ‘’NON’’ pour se l’accaparer aux fins de se réhabiliter ou se ré-légitimer, c’est peine perdue. Aujourd’hui, certains financements reçus ont écorné l’image de Y en a marre. Ils peuvent continuer à pérégriner de média en média mais cela ne changera en rien la conviction des Sénégalais sur leur posture post-2012.’’