Publié le 12 Dec 2019 - 10:53
SUICIDE D’UN AGENT DE LA POLICE, HIER, A SANDAGA

Gabriel Basse s’est tué avec une paire de ciseaux

 

C’est tout un mystère qui entoure le suicide, hier, du policier Gabriel Basse. Le jeune homme de 30 ans s’est donné la mort au beau milieu du marché Sandaga, sous le regard impuissant des personnes qui étaient sur les lieux au moment du drame. Malgré leur intervention, les coups de ciseaux qu’il s’est donnés au ventre et au cou lui ont été fatals. Après plusieurs minutes d’agonie, il a fini par rendre l’âme sur le trottoir même.

Selon les témoignages recueillis sur place, c’est une commerçante même qui a prêté son pagne aux personnes qui l’assistaient pour cacher le corps, en attendant l’arrivée des sapeurs-pompiers et des éléments de la police qui se sont transportés rapidement sur les lieux à l’annonce du drame.

Selon les services de communication de la police nationale contactés hier par ‘’EnQuête’’, pour le moment, on n’en sait pas grand-chose sur les mobiles de son suicide. ‘’Les gens qu’on a interrogés l’ont vu en train de se donner des coups au ventre et au cou qui ont entrainé son décès. On a découvert par-devers lui une paire de ciseaux. C’est avec cette arme qu’il s’est donné la mort. Pour le moment, l’enquête est en cours ; on est en train de faire les investigations nécessaires pour voir exactement ce qu’il en est’’, déclare notre interlocuteur.  

Nombreux sont les témoins du drame qui se sont beaucoup interrogés sur la santé mentale du jeune Basse. Pour beaucoup d’entre eux, son comportement d’hier frise la démence. Mais pour ses collègues de la police, seule l’autopsie peut déterminer s’il était saint d’esprit ou pas. ‘’On ne peut pas dire qu’il ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales. Ça, seul le médecin peut nous le dire. On est en train de faire des recoupements pour voir s’il avait développé des antécédents par rapport à sa santé mentale. Tout ça, l’enquête va le révéler’’, confie le chargé de la communication de la police. Notre interlocuteur relève d’ailleurs que le corps de Gabriel Basse a été mis à la disposition du médecin légiste pour une autopsie, pour avoir le certificat de genre de mort. En attendant, l’enquête poursuit son cours. ‘’D’ici 48 heures peut-être, on aura d’autres développements pour cerner exactement ce qui l’a poussé à faire ça’’, confie-t-il.

Issu du Groupement mobile d’intervention (Gmi), Gabriel Basse a été affecté au Commissariat central de Dakar, il y a juste moins de trois semaines, en tant qu’élément de renfort à la sécurité routière. Alors qu’il n’a pas encore fini d’être conditionné, il a voulu prendre fonction. Mais ses supérieurs lui avaient intimé l’ordre d’attendre d’abord que le processus de son adaptation se termine, comme le veut la routine. C’est à la surprise générale qu’ils ont d’ailleurs appris hier son suicide.

 

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