Publié le 9 Aug 2024 - 16:22
SYNDICAT UNITAIRE ET DÉMOCRATIQUE DES ENSEIGNANTS DU SÉNÉGAL

La section Ucad exige le départ du recteur

 

La section Ucad du Sudes exige la cessation immédiate du mandat illégal du recteur Ahmadou Aly Mbaye. Ce dernier a été tacitement prolongé d'un an par le Conseil d'administration de l'université Cheikh Anta Diop.

 

Pile devant la porte du rectorat, la section Ucad du Syndicat unique des enseignants du Sénégal (Sudes) a tenu un sit-in pour exiger le départ de l'actuel recteur dont le mandat est arrivé à terme depuis bientôt un mois. Ils étaient munis de leurs pancartes avec des messages bien clairs à qui veut lire : “Pour une gouvernance universitaire exemplaire, non au maintien irrégulier du recteur” ; “M. le Ministre de l'Enseignement supérieur prenez vos responsabilités pour faire respecter la légalité à l'Ucad.”

Le syndicat s'est voulu bien précis : Ahmadou Aly Mbaye n'est plus dans la légalité. “Le Sudes/Ucad réaffirme avec une détermination inébranlable que le mandat de l'ancien recteur, Monsieur Ahmadou Aly Mbaye, a pris fin le 22 juillet 2024, conformément à la loi n°2015-26 du 28 décembre 2015 relative aux universités publiques du Sénégal. Son entêtement à demeurer en fonction, malgré les rappels à l'ordre du ministère de tutelle et les protestations unanimes de la communauté universitaire, constitue une atteinte grave aux principes de bonne gouvernance que l'on est en droit d'attendre d'une institution aussi prestigieuse que l'Ucad”, précise le SG par intérim du Sudes/Ucad, Sylvestre Kouakou.

Mais le groupe d'enseignants dit que si cette “forfaiture” a été rendue possible c'est parce que le Conseil d'administration a été un peu trop passif, voire complice. “Le Conseil d'administration, par son refus de lancer l'appel à candidatures, outrepasse ses prérogatives et s'érige en défenseur d'un statu quo inacceptable. En actant le maintien de l'ancien recteur jusqu'en 2026 sous le prétexte fallacieux d'une reconduction tacite, il viole de manière flagrante les articles 2 et 3 du décret n°2021-846 du 24 juin 2021 relatif aux modalités de nomination des recteurs dans les universités publiques du Sénégal”.

Les solutions de Sudes/Ucad

À en croire Sylvestre Kouakou et ses collègues enseignants, “la dissolution immédiate de l'actuel Conseil d'administration de l'Ucad” doit être une mesure de premier ordre, car ce dernier “a failli à sa mission”.

D'après la section Sudes de l'Ucad, Il est “urgent’’ de stopper net  ce qu'elle qualifie de “mascarade institutionnelle”. Ainsi, le syndicat ne voudrait surtout pas que cette situation se mue en un “poison pour la démocratie universitaire”.

Ensuite, le Sudes de l'Ucad a interpellé le Mesri afin qu'il garantisse “le respect scrupuleux des procédures de nomination des recteurs dans les universités publiques du Sénégal”.

Toujours dans ce chapitre destiné à leur tutelle, les enseignants ont mis sur la table un plan de sortie de crise. Ainsi, ils souhaitent “la  nomination d'un recteur intérimaire, en attendant une nouvelle désignation légitime qui se ferait “conformément aux textes en vigueur” et dans un délai maximal de “six mois”.

Les enseignants, haussant un peu plus le ton, n'excluent pas de poser d'autres actions susceptibles de rétablir la légalité au sein de l'université Cheikh Anta Diop. “Le Sudes/Ucad rappelle, s'il en était besoin, qu'à compter du 23 juillet 2024, elle ne reconnait plus Monsieur Ahmadou Aly Mbaye comme le recteur légitime de l’Ucad.  Dès lors, tout acte administratif qu'il prendra à partir de cette date sera considéré comme nul et non avenu. Enfin, le Sudes/Ucad se réserve le droit de mener toute action nécessaire pour rétablir la légalité à la tête de notre institution”.

 

Le sit-in perturbé par un groupe d'étudiants

Au moment de conclure leur sit-in, un groupe d'étudiants est sorti de nulle part pour perturber la manifestation. Selon ces apprenants,  le Sudes/Ucad est en train de les “sacrifier” et de  “politiser l'espace universitaire”. Apportant sa réplique à ses trouble-fêtes, le syndicat a tout simplement rétorqué que ces étudiants étaient “recrutés” par le recteur Ahmadou Aly Mbaye. La sécurité plus ou moins renforcée pour l'occasion a été un rempart contre tout débordement.

 

 

Mamadou Diop

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