Publié le 26 Mar 2025 - 16:45
VALIDATION DE LA NOUVELLE LETTRE DE POLITIQUE SECTORIELLE (2025-2029)

Le MSAS dévoile sa feuille de route

 

 

Le ministère de la Santé et de l’Action  sociale (MSAS) a validé, hier, sa nouvelle Lettre de politique sectorielle (LPS 2025-2029). Ce plan quinquennal  vise à asseoir un ‘’système de santé et d'action sociale accessible, inclusif, efficient, résilient et durable au Sénégal’’. La rencontre a réuni toutes les  parties prenantes. La validation de la  LPS a suscité des  échanges et des plaidoyers pour un changement de paradigme potentiel.

 

La Lettre de politique sectorielle (LPS) 2025-2029 constitue un des principaux instruments stratégiques de la contribution du secteur de la santé à la réalisation des ‘’objectifs de l’Agenda national de transformation Sénégal 2050’’. Cette lettre repose sur la gouvernance et la digitalisation intégrale, l’offre de service de santé de qualité,  la prévention et la promotion de la santé. Ce document a été validé hier par le ministre de la Santé et de l’Action  sociale (MSAS), docteur Ibrahima Sy, en présence de toutes les parties prenantes.

‘’À travers cette nouvelle Lettre de politique sectorielle, nous avons réaffirmé notre volonté de passer d’une santé curative à une santé préventive, de réduire les distances entre les services de santé et les usagers, de renforcer les personnels  de santé de qualité et de promouvoir un hub de santé régional. La matérialisation de cette ambition nécessite d'importantes ressources domestiques, une mobilisation accrue du secteur privé mais également des contributions des partenaires au développement’’, a déclaré le Dr Sy. 

Le document est une lettre de politique sectorielle (LPS) pour le secteur de la santé et de l'action sociale au Sénégal pour la période 2025-2029. Il présente le contexte, les défis, les enjeux et les priorités du secteur ainsi que la stratégie de développement proposée. Le contexte est marqué par la volonté de garantir l'effectivité du droit à la santé et de tendre vers la Couverture sanitaire universelle (CSU). La LPS s'engage à répondre aux besoins croissants en matière de santé et de bien-être, en renforçant l'accès équitable à des services de qualité pour tous.

Les syndicats diagnostiquent la santé

La validation de la nouvelle Lettre de politique sectorielle (LPS) a suscité de nombreux échanges et des actions de plaidoyer de la part des différentes parties prenantes, notamment des mouvements syndicaux. Certains ont souligné un changement de paradigme potentiel, mettant en avant la résolution du déficit en personnel, l'implication de la base dans la conception des programmes, le renforcement de la communication, la promotion des services de soins préventifs et l'amélioration de la contribution des collectivités territoriales. D’autres  syndicalistes ont suggéré à l'État de rehausser sa participation dans le financement de la santé et de redéfinir la politique de financement de la santé face au désengagement des partenaires financiers. Les discussions   ont également soulevé  la problématique de la rétention des informations et l’évaluation de l'utilisation des fonds injectés dans les sous-secteurs de la santé lors de la pandémie de Covid-19. Le représentant résident de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a insisté sur l'importance de la coordination des interventions.

Un pacte santé ambitieux pour une couverture universelle

Les échanges ont été suivis par la signature du Compact Santé 2025 entre le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération (MEPC). Ce document  détaille les orientations stratégiques de financement et de mobilisation des ressources pour le secteur de la santé au Sénégal, visant à améliorer l'efficacité de l'aide et à atteindre la Couverture sanitaire universelle. Le document met l'accent sur l'importance de l'alignement des partenaires aux priorités nationales, l'harmonisation des actions et la gestion efficace des ressources.

D’après le MSAS, la matérialisation de cette ambition nécessite d'importantes ressources domestiques, une mobilisation accrue du secteur privé, mais également des contributions des partenaires au développement.

‘’Ces financements extérieurs au bénéfice du secteur de la santé  sont inscrits dans un cadre de collaboration intitulé ‘Impact Santé’, dont le premier est arrivé à terme. Ce deuxième Compact  a été ajusté et soumis à la validation technique des parties prenantes, en parfaite conformité des orientations politiques. Il s’agit de confirmer les engagements du gouvernement représenté par le ministère de l’Economie, du Plan  et de la Coopération  et ceux des partenaires au développement représentés par l’OMS à travers la signature’’, a ajouté le docteur Ibrahima Sy.  

Selon le représentant du MEPC, la prochaine étape consistera à traduire ces orientations en actions concrètes, sur le plan opérationnel  et budgétaire, soutenable grâce  aux documents de programmation pluriannuelle des dépenses (DPPD). ‘’Il sera ainsi essentiel de veiller à une cohérence parfaite entre les objectifs  fixés, les actions prévues et les ressources budgétaires disponibles. Mes équipes resteront mobilisées afin de garantir une cohérence stratégique et opérationnelle à toutes les étapes d’exécution de la politique sectorielle’’, a soutenu le représentant du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

 F. BAKARY CAMARA

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