Publié le 10 Feb 2020 - 10:58
VIOL ET PÉDOPHILIE DANS LES ‘’DAARA’’

Jamra exige une application rigoureuse de la loi 

 

L’affaire de viol et de pédophilie impliquant un maître coranique dans la commune de Ouakam, accusé par ses élèves, soulève des vagues. Alors que le mis en cause croupit en prison pour le moment, en dépit de toutes les pressions qu’auraient subi le procureur de la République qui l’a placé sous mandat de dépôt, Jamra demande une sanction à la hauteur des acteurs posés.

Le vice-président de ladite organisation non gouvernementale exige, dans une déclaration rendue publique hier, l’application de la loi dans toute sa rigueur. 

Selon Mame Matar Guèye et ses camarades, depuis quelque temps, certains ‘’daara’’ (écoles coraniques) reflètent malheureusement des images de moins en moins reluisantes à l'opinion, du fait précisément de graves écarts de conduite à l'actif de prétendus ‘’maîtres coraniques’’, abusant de la confiance des parents et tirant surtout profit de la naïveté des enfants, pour se livrer à des actes que la morale la plus élémentaire réprouve. Souvent, regrettent-ils, ce n’est que lorsque le mal est déjà profond que l’on rue dans les brancards.

‘’Combien de fragiles innocents traînent encore les traumatismes physiques et les séquelles psychologiques de cette violence sournoise ? Combien souffrent toujours le martyre, sous le poids de la résignation sociale et le silence complice de la famille, par crainte de prétendues représailles mystiques du ‘maître’ ?’’, s’interrogent-ils.

Face à l'intrusion de plus en plus manifeste de ‘’vicieux pédophiles’’ et de ‘’fieffés pédérastes’’ dans le domaine religieux, ternissant l’image de la religion musulmane, Jamra s’insurge à nouveau contre l’omerta et estime qu’il est grand temps que les chefs religieux des grandes confréries, garants de l’orthodoxie, prennent ce fléau à bras-le-corps, en exigeant désormais que préalablement à tout exercice de cette noble charge, qu’une enquête de moralité fut requise. Ceci, dans le but de préserver nos enfants de ces dangereux contre-exemples, qui n'ont rien à voir avec l'islam. Ce qui devrait contribuer, en amont, à séparer la bonne graine (islamique) de l’ivraie (satanique).

Pour Mame Matar Guèye et Cie, la préservation de la santé mentale, de l’intégrité physique de nos enfants et de la sauvegarde de l’image de notre sublime religion en valent le prix, pour ne pas tomber dans la vulgarité des scandales pédophiles à répétition qui secouent sporadiquement le clergé et que fustige courageusement et systématiquement le pape.

Section: