Publié le 19 Nov 2018 - 23:50
VISITE DES LEADERS DE REWMI ET PASTEF A TIVAOUANE

Sonko rend hommage à Al Amine, Idy attaque le régime

 

Au sortir de leur entrevue avec le khalife général des tidianes, Serigne Mbaye Sy Mansour, les patrons du parti Rewmi et Pastef-Les patriotes ont préféré, chacun, disserter le sujet de leur choix.

 

Connu pour ses prises de parole incendiaires et ses critiques acerbes à l’endroit du régime en place, Ousmane Sonko a tenu, hier à Tivaouane, un discours loin des contingences politiques. Même si, vers la fin de son propos, il a fait un petit tacle. S’il n’a pas abordé ses thèmes de prédilection, c’est parce que, à ses yeux, il n’est pas question d’aborder de telles questions en cette circonstance. A la place de la politique, le leader de Pastef-Les patriotes a d’abord rendu un hommage appuyé au regretté khalife Abdou Aziz Sy Al Amine. Un homme qu’il considère comme un ‘’facilitateur’’, un ‘’modérateur’’ de son époque.

‘’Al Amine était un homme qui a toujours participé à la marche du pays. De son vivant, il a joué un rôle de facilitateur, de modérateur, pour intervenir dans des moments assez difficiles du Sénégal, pour éviter à notre pays de sombrer dans le chaos, comme ça a pu être le cas dans d’autres pays d’Afrique. C’est un homme qui a marqué l’histoire du Sénégal par rapport à ce rôle-là que tout le monde lui reconnait dans les relations entre les différents foyers religieux’’, a témoigné Ousmane Sonko.

Absent du pays au moment où le ‘’Burde’’ battait son plein dans la ville sainte, l’ancien inspecteur des impôts, ‘’bien reçu’’ par le khalife général, s’est excusé en ces termes : ‘’Je voulais assister à la clôture du ‘Burde’, mais j’étais hors du pays’’, s’est-il justifié. Avant de faire un clin d’œil à Serigne Mbaye Sy Mansour. ‘’Le khalife nous a reçus. Cette rencontre, c’est le disciple et son marabout. Il nous a grandement ouvert ses portes. La rencontre a été très instructive. Le khalife nous a fait comprendre que le Sénégal est un petit pays qui nous appartient à nous tous. Il a plaidé pour un retour aux valeurs ancestrales’’, a-t-il confié. Avant de laissé entendre qu’il a lui aussi donné son point de vue sur la marche du pays. ‘’Nous avons fait part au khalife de la raison de notre combat pour ce pays. Au Sénégal, nous avons une grande chance, même si on reconnaît que nos institutions (comme l’Assemblée nationale) ne jouent pas pleinement leur rôle’’, a poursuivi Ousmane Sonko. Mais heureusement, a-t-il dit, que le Sénégal dispose de régulateurs sociaux, à l’image de ce qu’a été Al Amine.

Idrissa Seck et le fichier

Par contre, Idrissa Seck n’a pas pris de gants pour s’attaquer à ‘’la mauvaise gestion du pays par le régime en place’’. Car, au-delà des ‘’difficultés que traversent les citoyens’’, le patron de Rewmi pense qu’il existe, dans ce pays, une justice sélective. ‘’Il y a beaucoup de bruit autour de certaines questions liées à la gestion de la justice et des ressources naturelles. Le chômage ne cesse de guetter les jeunes. Les citoyens traversent beaucoup de difficultés. S’il n’y a pas de solutions à ces problèmes, cela peut engendrer des situations de trouble dans ce pays. Que les gens qui sont à la tête de ce pays cherchent à trouver des solutions, s’ils veulent préserver la quiétude qui y existe et qu’ils traitent définitivement la question du fichier’’, a recommandé le patron des ‘’oranges’’.

Revenant sur la décision rendue par le Comité des Droits de l’homme des Nations Unies concernant le dossier Karim Wade, Idrissa Seck trouve que le droit a été dit dans cette affaire.  

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