M. J. Koivoqui a été déférée au parquet depuis hier pour les délits de vol portant sur la somme de 2,8 millions. La guinéenne a utilisé des subterfuges pour disparaitre avec l’argent.

M. Top et M. J. Koivoqui se sont connus, il y a juste quelques mois, alors qu’ils rendaient à Ziguinchor à bord d’un car de transport. De retour à Dakar, M. Top, qui est un caméraman-reporter freelance, a poursuivi la relation, à travers des appels téléphoniques et des messages. Au début du mois de janvier, dans la nuit du 5 au 6 janvier, il a invité la jeune demoiselle chez lui à la Patte-d’oie Builders. Cette nuit-là, après avoir un brin de causette, ils ont fini par faire l’amour et passer la nuit ensemble. Le lendemain matin, les deux tourtereaux sont partis faire une petite promenade en ville. Le soir, ils ont remis cela.

Le troisième jour, la confiance aidant, les deux amants sont repartis en ville. M. Top en a profité pour faire un saut dans une banque de la place et y retirer un chèque de 2,8 millions FCFA. Selon le plaignant, après avoir retiré l’argent, ils ont fait plusieurs courses. Le soir, ils avaient décidé de repasser une dernière nuit ensemble. Sauf que l’idylle s’est transformée en cauchemar pour lui. De retour dans son appartement, il est allé prendre un bain. A sa sortie de la douche, sa copine n’était plus là. Un rapide coup d’œil lui a permis de constater que le sac contenant l’argent était vide.

Sans coup férir, il a décidé de saisir les éléments du Commissaire Mandjibou Lèye du commissariat des Parcelles Assainies, à travers une plainte. ’’Je me suis dit que j’avais affaire à une voleuse. Après avoir déposé ma plainte, je me suis aussitôt lancé à ses trousses. Je suis allé voir une proche à elle qui m’a fait savoir que M. J. Koivoqui devait fêter l’anniversaire de sa fille. Le jour de l’anniversaire, alors que je me trouvais non loin de l’endroit où devait se tenir la fête, je l’ai vu débarquer d’un taxi. J’ai averti les limiers’’,  a-t-il raconté, lors de son audition. Avant de renseigner que cet argent est le fruit d’un publi-reportage qu’il a réalisé pour le compte d’une institution internationale dans un pays de la sous-région.

‘’J’ai quitté aussitôt les lieux, quand j’ai su que j’avais affaire à un homosexuel’’

Lors de son audition, M. J. Koivoqui a soutenu que l’argent lui a été offert. Selon ses dires, lorsqu’elle est allée voir M. Top, ils ont couché ensemble à deux reprises. ‘’Ce jour-là, alors que nous étions dans le salon, un soi-disant journaliste est venu nous voir. Ensemble, ils sont entrés dans une autre pièce. Etant restée longtemps sans entendre de voix, j’ai décidé d’entrer dans la chambre. A ma grande surprise, je les ai surpris en train de flirter’’, a-t-elle confié aux enquêteurs. Selon toujours elle, ‘’pris de panique’’ et sachant qu’il avait été découvert, M. Top a pris le sac pour le lui donner. ‘’Il essayait de me corrompre. Il voulait acheter mon silence. J’ai aussitôt quitté les lieux, quand j’ai su que j’avais affaire à un homosexuel. Avant de partir, j’ai pris le sac devant lui’’.

Il faut dire que la jeune guinéenne n’a pas perdu de temps pour claquer l’argent. En un tour de main, a-t-elle confié : ‘’Je me suis payée un appartement. Je l’ai meublé. J’ai changé ma garde-robe et financé l’anniversaire de ma fille. En plus d’autres dépenses’’. Persistant dans ses dénégations, il a martelé : ‘’C’est faux de dire que je l’ai  volé, car je me suis payé toutes ces dépenses avec l’argent qu’il m’a offert’’. Selon elle, si elle avait volé cet argent, elle ne serait pas restée à Dakar. Mais, elle serait retournée dans sa Guinée natale.

Agée de 23 ans, M. J. Koivoqui n’a pas pu convaincre les limiers qui ont décidé de la mettre entre les mains du Procureur du Tribunal de Dakar.

CHEIKH THIAM