Après les quatre jeunes de Yeumbeul, quatre autres jeunes vont être jugés le 21 février prochain. Le quatuor présenté comme des membres du mouvement ‘’Y’en a marre’’ est accusé d’avoir saccagé le domicile de Serigne Mbacké Ndiaye, ancien porte-parole de l’ex-président Wade, lors des émeutes de l’électricité du 27 juin 2011.

En détention préventive depuis juin 2011, les présumés cambrioleurs du domicile de Serigne Mbacké Ndiaye devront être jugés le 21 février prochain. Leur procès était prévu hier, mais, il a finalement été renvoyé, sur la demande des avocats de l’ex-ministre conseiller du président Wade. Déjà, Khadim Lô et ses co-inculpés vont certainement prier pour que le tribunal correctionnel s’inscrive dans la logique de la partie civile qui s’est désistée. Serigne Mbacké Ndiaye a pardonné à ses ‘’cambrioleurs’’. Il a déposé hier une lettre de désistement à l’endroit des prévenus. Ces prévenus sont présentés comme des jeunes du mouvement ‘’Y en a marre’’.

Selon les éléments de l’enquête menée par la Division des investigations criminelles, ils ont saccagé le domicile de l’ancien ministre porte-parole de la Présidence de la République sous le régime libéral, tard dans la nuit du 27 juin 2011, au moment des émeutes de l’électricité. Khadim Lô, fils de l’ancien député socialiste Pape Lô, et frère du célèbre transporteur Bada Lô, est désigné comme le cerveau du cambriolage. Pape Assane Ndiaye, Pape Abdou Ndiaye et Khadim Diop sont présentés comme ses acolytes.

Ils ont été arrêtés grâce au téléphone portable qu’ils avaient laissé par mégarde sur le lieu du crime au moment où ils s’enfuyaient à cause des coups de sommation tirés par un ancien douanier. Même un revolver a été laissé par les prévenus. Selon la déposition de l’ex-ministre, ses 15 costumes ont été emportés, ainsi qu’une bonne partie de la garde-robe de sa femme et d’autres biens. Sans compter la destruction de ses photos sur lesquelles il apparaît avec Me Wade ou l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye. Outre le désistement de la partie civile, les prévenus peuvent compter sur le soutien du mouvement ‘’Y en à marre’’ dont les leaders comme Simon, Kilifeu et ‘’Fou Malade’’ étaient présents hier, au procès.

FATOU SY