La Raddho exige une mission d’enquête du Conseil de sécurité

La Raddho a exigé hier du Conseil de sécurité des Nations unies, l’envoie d’une mission d’enquête en Egypte où on note de graves violations des droits humains depuis le coup d’Etat qui a emporté le régime de Morsi.
Le coup d’Etat qui a déposé le président Mohamed Morsi a plongé l’Egypte dans un cycle de violences marqué par des violations des droits fondamentaux. Pour mettre fin à ces exactions, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (RADDHO) a réclamé hier du Conseil de sécurité des Nations-Unies l’envoi d’une mission d’enquête en Egypte.
‘’Il ne faut pas qu’il y ait de deux poids deux mesures. De la même manière qu'une mission d’enquête a été envoyée en Centrafrique, une autre doit être envoyée en Egypte’’, a dit hier Aboubacry Mbodj. Le secrétaire général de la Raddho s’exprimait ainsi lors d’un point de presse organisé avec une délégation d’ex-sénateurs égyptiens.
Aboubacry Mbodj a tenu d’emblée à préciser que le soutien que la RADDHO compte apporter au peuple égyptien est basé sur des principes intrinsèques à l’organisation qu'il dirige. ‘’Nous sommes contre toute prise de pouvoir violente. Il faut une promotion des droits civils et politiques qui se trouvent aujourd’hui bafoués en Egypte’’, a-t-il déclaré. Il promet que la Raddho mettra en action ses leviers au sein de l'Onu, de l’Union africaine et des autres organisations de défense des droits de l’Homme afin que soit restaurée la dignité du peuple égyptien.
Cycle de violences
Un peuple qui paie un lourd tribut dans le cycle de violences intenables depuis le coup d’Etat qui a emporté le premier président démocratiquement élu du pays, Mohamed Morsi. Pour le président du Rassemblement islamique du Sénégal (RIS), ce qui se passe actuellement dans ce pays est un problème idéologique lié à un modèle de pensée unique que l’on souhaite imposer au monde entier. Il faut, selon lui, que les coups d’Etat cessent d’être une façon d’accéder au pouvoir et de faire ce que l’on veut.
L’ex-président de la Commission des droits de l’homme du parlement égyptien dissout est longuement revenu sur les exactions subies par le peuple depuis la destitution du président Morsi. Des violations de droits humains et de la dignité de la personne qui n’épargnent, hélas, pas même les femmes. Hizzou Din Alkoumi a affirmé que c’est pour mettre le monde au courant de ce qui se fait en Egypte qu’il a entrepris avec une forte délégation une campagne d’information sur la situation au pays des Pharaons.
La délégation des Frères Musulmans d'Egypte, reçue hier par des députés de l’Assemblée nationale du Sénégal, compte se rendre ce matin à Touba, Tivaouane et Médina Baye pour exposer la situation égyptienne aux différents Khalifes généraux.
Amadou NDIAYE