Publié le 14 Apr 2017 - 21:09
PLUS D’UN MILLION DE SENEGALAIS MENACES DE FAIM

La Fao tire la sonnette d’alarme 

 

C’est une alerte formelle qui fait froid dans le dos. Plus d’un million de Sénégalais, constate la Fao, sont menacés par la faim. Il s’y ajoute que la corne de l’Afrique est exposée à la sécheresse qui menace la sécurité alimentaire de 17 millions de personnes sur le continent.

 

Dans la Corne de l’Afrique, la sécheresse menace la sécurité alimentaire de 17 millions de personnes, indique l’agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao). Selon l’organisation, qui évoque “une situation d’urgence humanitaire”, plus d’un million de Sénégalais sont menacés par la faim. Et, dit-on, les ménages ont commencé à réduire leur consommation alimentaire et à vendre leur bétail dans les régions les plus touchées. Il s’agit de Fatick, Kaffrine, Diourbel etc. Des ‘’régions périphériques’’ du sud-est, de la Casamance, du nord comme Matam… sont aussi concernées par ce phénomène. Ainsi, le Programme alimentaire mondial (Pam), qui ambitionne d’apporter une réponse à cette situation ‘’préoccupante’’, compte atteindre 862 000 personnes.

A cet égard, il a mis en place des programmes dans les zones vulnérables. Par le biais de cette initiative, il s’agit, entre autres, de fournir des repas scolaires dans 2 900 écoles primaires afin d’aider les familles à faire face à la soudure. Les pouvoirs publics doivent travailler à l’amélioration des conditions de vie des populations, en vue d’inverser ‘’la tendance révélée par les indices de pauvreté multidimensionnelle’’ dans certaines régions du Sénégal, estime Saliou Mbengue de l’Observatoire de la pauvreté et des conditions de vie (Opcv). ‘’A Fatick, il y a des éléments de confort, c'est-à-dire l’accès à l’eau, l’électricité, aux routes, au transport… qui méritent d’être pris en compte’’, relève-t-il.

Bassin du lac Tchad : La faim guette sept millions de personnes

Il faut relever que sept millions de personnes ‘’risquent de souffrir gravement de la faim’’ dans la région du bassin du lac Tchad. Suffisant pour le directeur général de la Fao d’inviter la communauté internationale ‘’à agir de manière urgente’’. ‘’La crise qui sévit dans la région du bassin du lac Tchad, déchirée par les conflits, a pour cause des décennies de négligence, une absence de développement rural et les effets du changement climatique’’, explique, dans un communiqué, José Graziano da Silva, patron de la Fao. Pour lui, le seul moyen de garantir une solution durable serait de faire face à ces questions en investissant notamment dans l’agriculture durable. D’après cette institution internationale, depuis 1963, le lac Tchad a perdu près de 90% de sa masse d’eau, provoquant ainsi des conséquences ‘’dévastatrices’’ sur la sécurité alimentaire et les moyens d’existence des populations. Alors que ces dernières dépendent de la pêche et d’activités agricoles basées sur l’irrigation pour leur survie.

Le manque d’eau potable fait craindre une recrudescence des maladies infectieuses, notamment du choléra dans le nord de la Somalie. Selon l’Unicef, la sécheresse a entraîné la fermeture temporaire de 578 écoles éthiopiennes et risque de pousser 110 000 Somaliens à quitter le système scolaire. Il y a un mois, le Secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, lançait un appel au don. Il lui fallait près de 4 milliards de dollars pour tenter d'enrayer une famine qui guette environ 20 millions de personnes sur le continent africain. En février dernier, le Secrétaire général de l’Onu, qui se préoccupait de la gravité des cas somaliens et sud-soudanais, rappelait ceci : ‘’Nous sommes face à une tragédie. Nous devons éviter qu’elle devienne une catastrophe.’’

Selon un nouveau rapport mondial sur les crises alimentaires publié récemment à Bruxelles, malgré les efforts internationaux entrepris pour lutter contre l'insécurité alimentaire, près de 108 millions de personnes à travers le monde étaient confrontées à ce phénomène en 2016, soit une hausse spectaculaire par rapport aux 80 millions de personnes enregistrées en 2015. Et celui publié cette année sur les crises alimentaires de 2017 mentionne que les conflits civils sont un facteur majeur dans neuf des dix ‘’pires’’ crises humanitaires. 

PAPE NOUHA SOUANE

 

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