La balle est dans le camp de l’Etat

Le ministre des Sports, Matar Ba, a officiellement reçu, hier, le cahier de charges relatives à la co-organisation de l’Afrobasket masculin 2017, du 8 au 16 septembre. Selon le Directeur de la haute compétition, Souleymane Boune Daouda Diop, le dossier sera étudié par les services du département des Sports, dans le délai d’une semaine, pour déterminer la faisabilité de cette initiative.
Il faudra encore quelques jours pour savoir si le Sénégal recevra ou non la phase préliminaire de l’Afrobasket masculin 2017. C’est hier que les documents relatifs à l’organisation de cette compétition ont atterri au bureau de Matar Ba. ‘’Le ministère des Sports vient de recevoir officiellement le cahier des charges du tour préliminaire que la Fiba envisage d’organiser au Sénégal’’, a informé le Directeur de la haute compétition (DHC), Souleymane Boune Daouda Diop, devant la presse, suite à la rencontre entre le ministre des Sports, Matar Ba, et le président de la Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB), Babacar Ndiaye.
‘’Dans une semaine, les services techniques du ministère vont étudier le cahier des charges, faire des propositions au Premier ministre et recevoir la Fiba/Afrique. Nous n’allons pas donner notre accord sans, au préalable, rencontrer la Fiba’’, a-t-il précisé. Selon lui, cette étude se fera sous deux angles. ‘’Le premier est relatif à l’organisation. Quand un Etat s’engage, il se propose de recevoir la jeunesse africaine dans d’excellentes conditions. Le second concerne la participation. Quand le Sénégal organise un tour préliminaire de basket, c’est pour se qualifier’’, a-t-il ajouté.
Pour sa part, le président de la FSBB s’est dit confiant quant à l’implication de Matar Ba. ‘’Aujourd’hui (mardi), le ministre nous a rassurés. Il a pris en main le dossier. Avec ses collaborateurs, il fera le nécessaire au niveau de l’Etat du Sénégal pour nous permettre, si possible, d’organiser l’Afrobasket’’, a-t-il affirmé.
Interrogé sur le contenu du dossier, Me Ndiaye a préféré ne pas rentrer dans les détails. ‘’Par courtoisie, je laisse le soin à l’autorité de tutelle de l’étudier pour pouvoir se prononcer’’, a-t-il expliqué.
Quand à la capacité du Sénégal à recevoir une telle compétition, Babacar Ndiaye reste campé sur sa position. ‘’Je n’ai jamais reçu un document officiel où la Fiba a dit que le Sénégal ne va plus organiser une compétition. Marius Ndiaye est un stade règlementaire qui répond aux normes. Il faut avoir une salle d’une capacité de 3 000 places pour accueillir un tour préliminaire. Marius peut accueillir jusqu’à 5 000 personnes’’, dément-il. Toutefois, il admet ‘’qu’on a toujours dit que la salle Marius Ndiaye devrait être refaite’’. ‘’On a même préconisé, compte tenu de notre passé dans le basket, la construction d’une nouvelle salle’, dit-il.
A en croire M. Ndiaye, il y a beaucoup d’éléments qui ont joué en faveur du Sénégal pour l’organisation de cette compétition africaine. ‘’On a organisé, ici, le tournoi de la Zone 2 de qualification à l’Afrobasket 2017 qui est une compétition de Fiba/Monde. Tout le monde a reconnu que le Sénégal a organisé le meilleur tournoi. La Fiba est sûre qu’en confiant le tournoi à Dakar, il va y avoir une belle manifestation’’, se convainc le président de la Fédé.
AFROBASKET 2017 Le Sénégal doit s’acquitter de "droits d’organisation" de 180 millions F Cfa Le Sénégal, en plus de réfectionner le stadium Marius Ndiaye, doit débourser des ’’droits d’organisation’’ de l’ordre de 180 millions de francs CFA, pour co-organiser l’Afrobasket 2017 avec la Tunisie, a appris l’APS mardi de source fédérale sénégalaise. La FIBA-Afrique a transmis au Sénégal son cahier des charges contenant des dispositions selon lesquelles la partie sénégalaise "doit s’acquitter d’une enveloppe de 180 millions de francs CFA représentant les droits d’organisation", a détaillé cette source. Il s’y ajoute que le Sénégal doit mettre en place la logistique, assurer le transport et l’hébergement des équipes et des officiels, ajoute la source fédérale. Le Sénégal, en tant que coorganisateur, devra en outre prendre en charge "le logement en grand standing de la délégation de FIBA et des arbitres et officiels de table, comme cela échoit à tout pays organisateur". (aps) |
LOUIS GEORGES DIATTA