Publié le 16 Jul 2017 - 07:33
LA PREVALENCE DE LA MALNUTRITION AIGÜE AU SENEGAL EST DE 8,8%

L’allaitement maternel exclusif comme panacée

 

Le 5ème congrès de la société sénégalaise de pédiatrie a démarré hier. Une occasion pour les spécialistes de réfléchir sur les stratégies visant à mieux lutter contre la malnutrition qui est préoccupante au Sénégal. L’allaitement maternel exclusif est préconisé.

 

Au Sénégal, la prévalence de la malnutrition aigüe sévère est de 8,8% et celle de la malnutrition chronique est de 15%, renseigne le Directeur général de la Santé, Dr Pape Abdoulaye Diack. Il existe, cependant, des inégalités dans sa répartition territoriale. ‘’Les départements de Ranérou, Kanel et Podor enregistrent les prévalences les plus élevées. Quant aux risques, elles sont multiples et complexes. Malgré le travail effectué, il y a beaucoup de facteurs bloquants dans les zones frontalières. C’est l’insuffisance de la diversité alimentaire, l’insuffisance des revenus, des activités génératrices de revenus’’, explique Dr. Diack qui prenait part au 5ème congrès de la société de pédiatrie qui a débuté hier, à Dakar. Le thème de cette année porte sur : ‘’Les troubles nutritionnels chez l’enfant.’’ Qui occupent une place de premier plan chez l’enfant et également sur son développement à l’âge adulte.

Selon le Directeur général de la Santé, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, la malnutrition s’exprime par une carence ou par une surcharge et constitue un problème majeur de santé publique et mérite une très grande attention. Car, dans le monde, 45% des décès sont liés à la malnutrition et ceux qui survivent à la petite enfance sont exposés à des maladies chroniques responsables de morbidité et parfois de mortalité à l’âge adulte.

Le Dr Diack d’ajouter que la plupart des cas de décès, chez les enfants de moins de cinq ans, sont liés à la malnutrition de manière directe ou indirecte. Et quand on parle de malnutrition, il s’agit de l’insuffisance pondérale, des cas de déficience, malnutrition aigüe et sévère, notamment, le marasme. Mais, rassure le directeur de la Santé : ‘’Nous avons une politique cohérente, un plan stratégique élaboré mis en œuvre. Nous allons vers des performances qui permettront de mieux protéger les populations, en mettant l’accent, entre autres, sur la promotion de l’allaitement maternel exclusif. Nous savons qu’avec nos partenaires, nous allons pouvoir développer davantage des stratégies et surtout essayer de sensibiliser sur l’allaitement maternel exclusif’’, a-t-il fait savoir.

Le Directeur général de la Santé n’a pas manqué de saluer le travail des pédiatres qui, à ses yeux, sont les piliers essentiels pour la mise en œuvre des stratégies visant à réduire la morbidité et la mortalité infanto-juvénile dans le pays. ‘’Nous comptons poursuivre nos efforts, en vue de renforcer davantage l’accès à des soins de qualité dans les structures sanitaires à cet effet, le renforcement de la qualité des ressources humaines, ainsi que leur disponibilité pour assurer une couverture universelle aux couches vulnérables que sont les femmes enceintes et les enfants’’, annonce-t-il. D’autant que le 1er assesseur de la faculté de médecine, le Pr Abdoulaye Samb, indique que le taux de malnutrition aiguë sévère reste préoccupant et la surcharge pondérale gagne, de plus en plus, de terrain. Cela, dit-il, favorise la survenue d’infection en plus d’une forte mortalité. ‘’Le renforcement des outils de prévention est la meilleure solution. La réduction de la mortalité infanto-juvénile reste un grand défi. Le renforcement des connaissances du domaine de la santé va être une préoccupation permanente’’, ajoute-t-il.

 VIVIANE DIATTA

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