Publié le 25 Sep 2020 - 02:12
BCEAO

Les réserves officielles de change établies à 10 357,0 milliards en fin 2019 

 

Les réserves officielles de change de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) se sont établies à 10 357,0 milliards, en hausse de 21,0 % par rapport à décembre 2018. Ceci, en relation avec les mobilisations importantes de ressources extérieures par les Etats et l’amélioration du profil du rapatriement des recettes d’exportation. C’est ce qui ressort du rapport annuel 2019 de la Commission bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) rendu public avant-hier.

 

La situation monétaire de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) à fin décembre 2019, comparée à celle à fin décembre 2018, est caractérisée par un accroissement de la masse monétaire, consécutif à la progression des actifs extérieurs nets et des créances intérieures. Selon le rapport annuel 2019 de la Commission bancaire de l’Umoa, rendu public avant-hier, les actifs extérieurs nets (AEN) des institutions de dépôt de l’Union se sont renforcés de 1 915,8 milliards en une année.

‘’Les réserves officielles de change de la Banque centrale se sont établies à 10 357,0 milliards, en hausse de 21,0 % par rapport à décembre 2018, en relation avec les mobilisations importantes de ressources extérieures par les Etats et l’amélioration du profil du rapatriement des recettes d’exportation. Les rapatriements des ressources extérieures par les Etats se sont établis à 4 765,0 milliards’’, renseigne le document de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).  

L’encours des créances intérieures a progressé de 1 604,4 milliards, en rythme annuel, pour s’établir à 31 626,3 milliards. Cette hausse a été induite essentiellement par la consolidation des créances sur l’économie. ‘’Les concours accordés par les institutions de dépôt à l’économie se sont accrus, au terme de l’année 2019, de 1 596,8 milliards ou 7,3 %, pour s’établir à 23 508,2 milliards à fin décembre 2019, après 21 911,4 milliards à fin décembre 2018. La progression a été portée notamment par la hausse des crédits bancaires aux ménages (+714,0 milliards ou +11,2 %), aux entreprises privées non financières (+675,3 milliards ou 5,5 %) et aux sociétés publiques (+90,7 milliards ou 5,5 %)’’, poursuit le document.

Au niveau de l’Administration publique centrale (APUC), la même source indique que les créances nettes des institutions monétaires se sont établies à 8 118,1 milliards à fin décembre dernier, en hausse de 7,6 milliards par rapport à leur niveau à fin décembre 2018. Cette quasi‑stabilité des créances nettes sur les APUC s’explique notamment, selon la Commission bancaire de l’Umoa, par la baisse des créances nettes détenues par la BCEAO (‑245,6 milliards) qui a compensé les acquisitions nettes de créances publiques par les banques (+253,2 milliards).

En effet, les mobilisations de ressources extérieures par les Etats ont consolidé le solde de leurs comptes ouverts dans les livres de la Banque centrale.

30 600,5 milliards de masse monétaire enregistrés

En liaison avec la progression de ses contreparties, la Banque centrale informe que pendant la période sous-revue, la masse monétaire s’est consolidée de 2 873,6 milliards, pour ressortir à 30 600,5 milliards. ‘’Les dépôts se sont accrus de 2 207,6 milliards ou 10,3 % et la circulation fiduciaire a augmenté de 666,1 milliards, soit 10,6 %. Comparativement à son niveau de fin décembre 2018, la base monétaire s’est élargie de 1 599,0 milliards ou 17,8 %, en se situant à 10 568,5 milliards à fin décembre 2019. Cette évolution est essentiellement liée à la contrepartie extérieure de la base monétaire qui s’est accrue de 1 687,9 milliards’’, lit-on dans le document.

Sur le guichet hebdomadaire des appels d’offres, le montant mis en adjudication est passé de 3 350,0 milliards en janvier 2019, à 3 690,0 milliards en décembre 2019, soit une progression de 10,1 % contre 7,2 % en 2018. Pour le montant moyen des injections hebdomadaires de liquidité en 2019, il faut noter qu’il est ressorti à 3 554,8 milliards, en hausse de 504,1 milliards par rapport à son niveau de 3 050,7 milliards en 2018. Cette évolution traduit, d’après la même source, la volonté des autorités monétaires ‘’d’accompagner’’ les établissements de crédit dans le financement de l’activité économique. ‘’Le taux marginal moyen des adjudications hebdomadaires s’est situé à 3,2096 % en 2019, en baisse de 35,7 points de base par rapport au niveau de 3,5665 % atteint en 2018. Le taux d’intérêt moyen pondéré des appels d’offres à une semaine s’est élevé à 3,5112 %, en moyenne, en 2019, en recul de 35,1 points de base par rapport à son niveau en 2018’’, souligne le rapport.

Il convient de relever aussi que sur le guichet mensuel des appels d’offres, la Banque centrale a maintenu stable à 720,0 milliards, depuis 2018, le montant mis en adjudication. Sur ce compartiment, les demandes satisfaites, en moyenne en 2019, se sont situées à 719,3 milliards, contre 711,3 milliards en 2018. Le taux d’intérêt marginal et le taux d’intérêt moyen pondéré ont diminué, en moyenne, en 2019, par rapport à 2018, respectivement de 49,7 points et de 21,4 points de base, en se situant à 3,2512 % et à 3,7649 %.  ‘’Au total, l’encours cumulé des avances sur les guichets des appels d’offres à une semaine et à un mois s’est établi à 4 410,0 milliards pendant la période sous-revue, contre 4 070,0 milliards un an plus tôt, soit une progression de 340,0 milliards. Les bons et les obligations émis par les Trésors des 8 pays de l’Union ont représenté l’essentiel des titres présentés par les établissements de crédit comme supports aux opérations de refinancement’’, rapporte la Commission bancaire de l’Umoa.

Au niveau du guichet de prêt marginal, les concours de l’Institut d’émission ont atteint 260,3 milliards (5,5 % de l’encours total des refinancements) à fin décembre 2019, après 153,6 milliards (3,6 % de l’encours total) à fin décembre 2018. À l’instar des avances sur le guichet à une semaine, la Banque centrale signale que cette hausse traduit la réaction des autorités monétaires face aux tensions de trésorerie non anticipées par les établissements de crédit présents sur les guichets d’Open Market. Toutefois, les montants concernés restent ‘’faibles’’, ce qui permet de conserver le caractère d’appoint du guichet de prêt marginal (GPM).

Le déficit global estimé à 2 128,8 milliards

En 2019, l’exécution des budgets des Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a été marquée par la poursuite des efforts de consolidation, dans un contexte de mise en œuvre des programmes appuyés par le Fonds monétaire international (FMI) et la persistance de tensions sécuritaires dans la région du Sahel.

‘’Ainsi, le déficit global, base engagements, dons compris, s’est atténué de 627,3 milliards pour s’établir à 2 128,8 milliards à fin décembre 2019, soit 2,5 % du PIB, contre 2 756,1 milliards ou 3,4 % du PIB un an auparavant. Sur base caisse, l’exécution des opérations financières des Etats s’est soldée par un déficit global, dons compris, de ‑2 095,5 milliards, soit 2,4 % du PIB, en baisse de 774,7 milliards par rapport à 2018’’, relève le document.

La commission explique que la réduction du déficit public traduit ‘’une meilleure maîtrise’’ des dépenses publiques, notamment les dépenses courantes, conjuguée à une amélioration du recouvrement des recettes. Pour le marché régional de la dette publique, il est demeuré une source essentielle de financement des Etats au cours de l’année 2019. Le montant global des émissions brutes sur le marché régional de la dette publique s’est élevé à 4 112,2 milliards, contre 3 277,6 milliards en 2018. Cette augmentation de 834,6 milliards par rapport à l’année précédente est justifiée par une présence plus marquée de la Côte d’Ivoire et du Sénégal sur le marché financier régional.

Un solde global excédentaire de 1 659,4 milliards

Il ressort également du rapport annuel de la Commission de l’Umoa, que les échanges extérieurs des pays de l’UEMOA se sont traduits, en 2019, par un solde global excédentaire de 1 659,4 milliards, après un excédent de 1 088,2 milliards un an plus tôt. ‘’Cette évolution est liée à la hausse des entrées nettes de capitaux au titre du compte financier, dont le niveau a plus que couvert le déficit du compte courant. Le déficit courant s’est accru de 1,7 % pour ressortir à 4 686,5 milliards, en raison de l’aggravation du déficit de la balance des biens (+15,4 %), en lien avec les acquisitions des biens d’équipement et intermédiaires ainsi que de biens de consommation. Rapporté au PIB, le déficit courant est ressorti à 5,8 % en 2019 contre 6,2 % en 2018’’, précise notre source.

La hausse des entrées nettes au titre du compte financier en 2019 résulte, principalement, selon elle, de la ‘’forte augmentation’’ de la mobilisation des ressources extérieures par certains Etats membres comme la Côte d’Ivoire, le Mali et le Niger (+1 054,9 milliards) auprès de leurs partenaires, notamment la Banque mondiale et l’Agence française de développement (AFD).

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