Publié le 21 Dec 2012 - 23:07
ÉCONOMIE CRÉATIVE

Avenir incertain pour le PECCS

 

Après quatre ans d'existence, le Projet de promotion des entreprises créatives et culturelles (PECCS) pourrait disparaître. L'initiative qui était soutenue par des bailleurs espagnols depuis 2008 vient de boucler sa mission.

 

Les Espagnoles finançaient le PECCS à hauteur de 400 000 euros l'an (environ 262 millions F Cfa). ''Les Espagnols ne mettront plus un rond dans le PECCS'', a ainsi alerté le directeur de la structure Abdoulaye Koundoul, hier, lors de la cérémonie de clôture des activités du projet tenue à la Maison de la culture Douta Seck.

 

Pourtant, le ministère de la Culture à qui revient la charge de décider de l'avenir du PECCS ne pourrait pas assurer cette donation annuelle. ''On vient de clôturer la deuxième phase de nos activités et la fin officielle du projet. Le projet va prendre une nouvelle structure et adoptera celle que la tutelle voudra bien lui donner'', a expliqué Abdoulaye Koundoul. De cette tutelle, Koundoul et ses collègues disent ne pas attendre pas de l'argent. ''Nous ne demandons pas à l'État de mettre de l'argent mais ce serait un gâchis de laisser s'échapper une expérience de 4 ans dans un domaine aussi pointu et aussi nouveau que les entreprises créatives et culturelles'', a-t-il plaidé.

 

Le meilleur chemin qui se dessine pour le projet reste sans nul doute une proposition de l'Agence de développement des petites et moyennes entreprises (ADPME). Cette structure voudrait faire du PECCS son guichet culturel. Ainsi, plutôt que de s'adresser directement à l'agence, les porteurs de projets culturels passeront par le projet dirigé par Koundoul.

 

''Les petites et moyennes entreprises relevant de la culture s'adresseront dans un premier temps à nous qui allons essayer de dégrossir le projet et de donner les meilleurs conseils aux décideurs dans le cadre du soutien qu'ils doivent apporter'', a indiqué M. Koundoul. Mais, c'est au ministère de la Culture de décider des conditions de cessation. Si la tutelle reste sourde, le PECCS pourrait disparaître. Or pour M. Koundoul, ''le PECCS ne peut pas mourir, ses fruits sont là''.

 

BIGUÉ BOB

 

 

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