Quand les Pcr restés fidèles au Pds formulent leurs exigences

«Tout sauf Bokk Gis-Gis au Sénat». C'est l'un des mots d'ordre du Parti démocratique sénégalais en direction des élections sénatoriales du 16 septembre 2012. Les libéraux qui se réunissaient mercedi à leur permanence nationale sur la Vdn, ne veulent laisser aucune chance aux dissidents ayant rejoint le mouvement créé par le président sortant du Sénat, Pape Diop. Modou Diagne Fada, de fait coordonnateur du parti, a rencontré hier plusieurs présidents de conseils ruraux (PCR) en vue de leur fixer la ligne de conduite à tenir.
Bien qu'ayant perdu presque toutes les grandes villes du pays aux élections locales de mars 2009 au profit de Benno Siggil Senegaal, le Pds avait quand même raflé le monde rural. Une performance qui devient un atout aujourd'hui car ce sont les conseillers ruraux, municipaux, régionaux, entre autres, qui vont élire les sénateurs dans chaque département.
Toutefois, les Pcr présents à la rencontre d'hier, notamment ceux de Kolda, Kédougou et Diourbel, ont formulé deux exigences : d'abord accéder aux contenus des listes qu'on leur demande de soutenir ; ensuite que tous les responsables battus aux législatives du 1er juillet ne soient investis nulle part pour les élections sénatoriales.
En l'absence d'Oumar Sarr, coordonnateur désigné par Me Abdoulaye Wade, lui-même hors du pays depuis plusieurs semaines, c'est Diagne Fada qui est aux commandes. Président du groupe parlementaire du Pds à l'Assemblée nationale, l'ancien ministre de la Santé pourrait bien profiter de ces élections pour marquer des points dans les prochaines batailles pour le contrôle du parti. Surtout si le Parti démocratique sénégalais parvient à fructifier sa bonne tenue dans le monde rural comme lors des élections locales de 2009. Quant au maire de Dagana, il semble affaibli par ses querelles avec Aliou Sow, autre figure du Pds, ce qui expliquerait qu'il ne soit pas en première ligne dans la conduite des dossiers relatifs aux scrutins du 16 septembre prochain.