Publié le 17 Aug 2017 - 15:23
1ER TRIMESTRE 2017- LE LONG D’UN CORRIDOR DE L’ESPACE UEMOA

Un camion paye en moyenne 47222 francs CFA en ‘’faux frais’’

 

L’Observatoire des pratiques anomales (OPA) a exprimé hier, à Dakar, son souhait de voir les Etats de l’Afrique de l’Ouest réduire les postes de contrôle et ‘’les perceptions illicites’’ sur les corridors de la sous-région. Il invite les pays de cette partie du continent à travailler dans ce sens.

 

‘’Les perceptions illicites’’ sur les corridors de la sous-région ont de beaux jours devant elles. Conscient de ces anomalies, l’Observatoire des pratiques anomales (OPA) demande des actions renforcées dans le but de réduire les contrôles sur les corridors en Afrique de l’Ouest. Hier, à l’occasion d’un atelier de restitution tenu à Dakar sur ‘’les rapports 2015-2016 et du premier trimestre 2017 de l’Observatoire des pratiques anormales des corridors’’, l’organisation a insisté pour que les Etats s’engagent dans cette voie. Il leur demande de mettre en place des actions plus renforcées en vue de réduire les postes de contrôle. Concernant ceux-ci, Mbaye Chimère Ndiaye, superviseur de l’OPA pour le compte du Programme régional de facilitation des transports et transit routier en Afrique de l’Ouest, souligne qu’en 2016, sur un corridor de l’UEMOA, un camion en règle a été contrôlé 20 fois par voyage, soit 7 fois plus que la norme.

En 2015, poursuit-il, le Mali a enregistré plus de postes de contrôle, soit 4 contrôles aux 100 kilomètres, suivi du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso. Ce dernier a eu, en 2016, le plus de postes de contrôle avec 5 aux 100 kilomètres contre 4 au Mali et 3 au Niger, a ajouté le superviseur de l’Observatoire des pratiques anormales. Avant de faire savoir que les ‘’perceptions illicites’’ (faux frais), en 2016, tout au long d’un corridor de l’espace UEMOA, avaient une moyenne de ‘’26 562 francs CFA contre 47 222 francs CFA au premier trimestre de 2017’’.

‘’Pour les retards induits, les résultats des enquêtes ont montré que sur le corridor Abidjan-Bamako, 18 minutes sont perdues aux 100 km et 54 mn sur celui de Dakar-Bamako aux 100 km. Cela a des conséquences sur la compétitivité de nos pays. Parce que, actuellement, on parle d’économie des transports’’, révèle M. Ndiaye.  En effet, Mbaye Chimère Ndiaye renseigne que trois corridors sont suivis sur trois indicateurs : le nombre de postes de contrôle, les perceptions illicites et les retards induits.

Le directeur adjoint des Transports routiers, qui a présidé cette rencontre organisée par le comité national de facilitation des transports et transit routier inter-Etats, insiste sur les tracasseries routières, notamment les coûts logistiques. Les retards qu’elles induisent, remarque Amadou Kane Diaw, constituent une entrave à la compétitivité économique des pays de l’UEMOA dans l’échiquier du commerce mondial. Il faut signaler qu’il ressort des enquêtes menées par l’OPA que le gouvernement sénégalais ‘’ne cesse de déployer des moyens dans la sensibilisation des acteurs et la réduction des points de contrôle pour réduire davantage les tracasseries routières’’, avance-t-il. Le Programme régional de facilitation des transports et transit routier en Afrique de l’Ouest vise à instaurer une bonne gouvernance routière sur les principaux axes routiers de l’Afrique de l’Ouest, afin de faciliter la libre circulation des biens et des personnes. 

PAPE NOUHA SOUANE

 

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