Publié le 20 Jan 2018 - 18:13
235 NOUVEAUX CAS DE LEPRE EN 2017 AU SENEGAL

Diourbel et Dakar, les régions les plus touchées

 

La lèpre est en baisse au Sénégal. En 2017, 235 nouveaux cas ont été découverts, contre 248 en 2015. La région de Diourbel regroupe le plus grand nombre de lépreux (68), suivie de Dakar (62). Le taux est passé de 18 à 12 % en 2017.

 

Diourbel et Dakar. Ce sont les régions les plus touchées par la lèpre, avec respectivement 68 et 62 nouveaux cas, en 2017. Ces révélations ont été faites, hier, par le coordonnateur du Programme national d’élimination de la lèpre (Pnl), lors d’une conférence en prélude à la Journée mondiale de lutte contre cette maladie prévue le 28 janvier. Selon le docteur Louis Hyacinthe Zoubi, en 2017, 235 nouveaux cas de lèpre ont été notifiés. En dehors de Dakar et de Diourbel, les autres régions touchées sont : Fatick (8), Kaffrine (7), Kaolack (20), Kédougou (14), Kolda (2), Louga (8), Matam (9), Sédhiou (6), Saint-Louis (6), Tambacounda (2), Thiès (19) et Ziguinchor (4). Le médecin précise toutefois que le nombre de cas a partiellement régressé, contrairement à l’année 2015. ‘’On est parti de 248 cas en 2015 à 235 en 2017. Concernant les invalidités visibles, on a dépisté 45 en 2015, 29 en 2016 et 25 en 2017. Il y a aussi une baisse à ce niveau’’, renseigne-t-il.

S’agissant des enfants, il soutient qu’en 2015, il y avait 31 enfants parmi les nouveaux cas. En 2017, ils ont été au nombre de 30. Chez les femmes, on en a dénombré 81 en 2015 et 45 en 2017. Le coordonnateur du Pnl explique que la lèpre est une maladie infectieuse chronique qui touche essentiellement la peau, la muqueuse et le système nerveux périphérique. Le malade infecté, renseigne Dr Zoubi, peut rester asymptomatique entre 5 et 10 ans, avant l’apparition des premiers signes de la maladie. ‘’Les facteurs favorisants sont les mauvaises conditions d’hygiène et la promiscuité. C’est une maladie peu contagieuse. Elle se transmet uniquement par voie aérienne, par des gouttelettes de rejet buccal ou nasal, lors des contacts fréquents avec des sujets infectés qui ont la forme multi-bacillaire et non traités’’, informe-t-il. Les personnes infectées par la lèpre développent des signes cliniques extérieurs, la plupart par une ou plusieurs taches cutanées claires.

Pour un sujet non traité, le médecin souligne que la maladie peut évoluer vers des complications irréversibles, à titre de destruction des nerfs sensitifs promoteurs par le bacille. ‘’Ces nerfs sensitifs morts peuvent siéger au niveau des membres inférieurs par les pieds ou la jambe, des membres supérieurs par la main ou le bras, entrainant des incapacités pouvant aller vers une amputation, si le malade n’est pas bien pris en charge dans le cadre d’une réadaptation’’. A l’en croire, en l’absence d’un traitement précoce ou régulier, la lèpre peut entrainer une destruction nerveuse qui provoque un assèchement de la peau, une perte de la sensibilité au niveau des pieds et des mains avec perte de la situation au niveau des mains et parfois une perte de la vue. ‘’Le malade peut développer ces complications avant, pendant et après le traitement’’.

De son côté, le directeur général du Centre hospitalier de l’Ordre de Malte précise qu’on peut parfaitement guérir de la lèpre sans séquelle, si la détection est faite tôt. ‘’Ce n’est pas une fatalité. Il y a des gens qui sont traités et guéris de cette maladie’’, a annoncé Christian Deuwel.

La célébration de cette Journée de lutte contre la lèpre sera marquée par des activités telles que des dépistages, mais aussi un programme d’action sociale.

VIVIANE DIATTA

Section: