Publié le 16 Jul 2014 - 20:07
6 ANS DE TRAVAUX FORCES POUR ELISABETH MENDY

Elle avait jeté son nouveau-né dans une fosse septique 

 

La domestique Elisabeth Mendy a écopé d’une peine de 6 ans de travaux forcés pour avoir tué son nouveau-né. Elle aurait été victime d’un viol.

 

Elisabeth Mendy, mère d’une fille née hors mariage, a eu la malchance de tomber une seconde fois enceinte. Ne voulant pas cette fois-ci garder l’enfant, il ressort de l’instruction qu’elle a commencé à prendre des plantes médicinales pour provoquer un avortement, en vain. Dans la nuit du 7 avril 2011, sentant les prémices de l’accouchement, elle s’est munie d’un sceau et s’est rendue dans les toilettes pour mettre au monde son bébé. Celui-ci n’ayant pas crié à sa naissance, Elisabeth le déposa dans le sceau et s’empressa de le jeter dans la fosse de leur maison.

Mais prise de douleur, elle fut obligée de se rendre à l’hôpital. A peine arrivée, les blouses blanches furent surprises de voir la jeune dame, qui avait l’habitude d’y venir en consultation, sans sa grossesse. Elles décidèrent d’en informer les hommes en tenue et Elisabeth fut mise aux arrêts. Chez elle, les enquêteurs constatèrent des taches de sang sur les rebords de la fosse septique. Finalement les sapeurs-pompiers sont intervenus pour repêcher le cadavre du nouveau-né qu’ils ont acheminé à l’hôpital.

Inculpée d’infanticide, elle avait expliqué avoir été victime d’un viol alors qu’elle était à la recherche d’un travail. Que la personne qui avait abusé d’elle l’avait conduite dans un endroit isolé. Ensuite, prise de panique, elle n’avait pas informé ses proches.  

Hier à la barre, Elisabeth Mendy a juré n’avoir pas mis fin à la vie de son nouveau-né. «Je ne l’ai pas tué. J’avais envie d’aller aux toilettes et c’est là-bas que le bébé est sorti, sans que je ne puisse rien faire», a-t-elle martelé. L’avocat général Abdou Karim Diop s’est inscrit en faux contre cette thèse. Avant de requérir une peine de 10 ans de travaux forcés, il a laissé entendre que le viol n’a jamais eu lieu. Abandonnant la question du viol, l’avocat de la défense Me Mbaye Jacques Ndiaye a indiqué que sa cliente ne pouvait pas être poursuivie pour infanticide, car sa grossesse n’est pas arrivée à terme. Me Ndiaye a donc demandé à la Cour d’acquitter Elisabeth Mendy, à défaut de disqualifier les faits en avortement.

La domestique a finalement été condamnée à 6 ans de travaux forcés. 

NDEYE AWA BEYE

 
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