Publié le 30 Dec 2021 - 14:38
8E ÉDITION DU FESTIVAL GUEDIAWAYE BY RAP

Des artistes des Etats-Unis, d’Afrique et d’Europe y prendront part

 

Guédiawaye Hip-Hop, verra la participation d’artistes venus de neuf pays (Afrique, USA et Europe). Au menu, des concerts, des projections de films et d’autres événements avec la crème du milieu hip-hop sénégalais.  

 

La particularité de la 8e édition du festival Guédiawaye by rap de cette année est qu’elle coïncide avec les 11 ans d’existence du centre Guédiawaye Hip-Hop (G-2H). Au menu, annonce le directeur du festival, il y aura une soirée de gala, des concerts, des projections de films, entre autres événements. Selon Fou Malade, la crème du mouvement hip-hop sénégalais y prendra part, notamment ASHS The Best, Awadi, Ngaka Blindé, Dip Doundou Guiss, Matador, Nit Doff, Niagass, Moona, etc. Des artistes de neuf pays, à savoir la Guinée, la Mauritanie, le Nigeria, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Kenya, la Suisse et les USA, y prendront part.

 ‘’Avec ce festival, nous proposons de la qualité avec des gens qui viennent de partout dans le monde. Il sera question de montrer qu’à côté de la violence qu’on lui colle, il y a d’autres choses positives dans la banlieue. Il y aura aussi du spectacle, de la sonorité et les mélomanes seront servis. On doit savoir qu’il y a des choses qui empêchent les jeunes de verser dans le négatif. C’est ce que nous essayons de montrer à travers ce festival. Le rap comme outil de lutte contre la violence, un moteur pour faire la sensibilisation, mais aussi de lutter contre les stéréotypes qu’on colle à la banlieue. On va montrer qu’il y a du talent au niveau de la banlieue, mais aussi que Guédiawaye a un visage beau, radieux, contraire à celui qu’on essaye de nous faire croire’’, a confié le rappeur.

Fou Malade pense d’ailleurs que le rap est capable de trouver des solutions aux maux que la population vit, là où les politiques ont échoué.

‘’Il y aura une belle création artistique. Avec les pays invités, on veut faire savoir que c’est la démocratie chez nous, entre rappeurs. Il faut qu’on arrive avec le rap et les rappeurs à l’unité africaine, la CEDEAO version hip-hop. Nous, les rappeurs du continent, nous avons le même objectif, la même ambition et le même destin. C’est à cause de cela qu’au menu, vous avez constaté qu’il n’y a que des artistes talentueux venus des pays de la sous-région, mais aussi du monde entier’’, a ajouté le président de Guédiawaye Hip-Hop.

‘’On réduit les inégalités sociales’’

En marge de ce point de presse, le directeur du centre Guédiawaye Hip-Hop a indiqué que ce joyau avait pour objectif d’offrir aux jeunes de la banlieue un espace où ils pourraient se produire et vendre leurs talents, tout en luttant contre les inégalités, sur le plan des infrastructures culturelles.

Selon Almamy Malal Talla, auparavant, pour se produire, il fallait se rendre en ville. Ce qui constituait une énorme difficulté pour des jeunes qui ont un amour pour le rap. Il s’agit aussi d’un centre de réinsertion où des personnes qui sortent de prison pourraient avoir la chance d’être écoutés et orientés, avant qu’ils ne retombent dans le banditisme, vu qu’ils sont souvent mal compris par la société.

‘’Nous avons donné la chance à beaucoup de jeunes de se faire connaitre avec ce centre. Nous avons eu à former des managers, des leaders. Nous avons fait beaucoup de choses. Nous avons donné l’opportunité à des jeunes de donner le meilleur d’eux-mêmes, car on est dans un pays où c’est très difficile de se faire connaitre. C’est un espace d’utilisation sociale. Nous sommes un interrupteur social qui donne à des gens qui sont dans le besoin la possibilité de trouver des solutions. Une chose que nous jugeons fondamentale. Notre rôle est de faire repentir la communauté, à travers l’outil dont nous disposons en tant que rappeurs. Ce que nous parvenons à réussir à Guédiawaye, car on réduit les inégalités sociales’’, a confié le président du centre Guédiawaye Hip-Hop.

CHEIKH THIAM

 

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