Protection sociale

Hier, lors de la réunion du comité technique de la Stratégie nationale de protection sociale, de l’emploi et des transitions justes, dans le cadre de l’Accélérateur mondial, le délégué général à la Protection sociale et à la Solidarité nationale a indiqué que les enjeux de la protection sociale dépassent les compétences d’un seul secteur. Ils exigent une mobilisation collective et une solidarité institutionnelle à tous les niveaux. « C’est en conjuguant les efforts — pouvoirs publics, société civile, secteur privé et partenaires techniques et financiers — », selon Matar Sène, « qu’ils pourront bâtir un système robuste, équitable et pérenne, garant de la cohésion nationale ».
La réunion d’hier, d’après lui, intervient dans un contexte marqué par des vulnérabilités structurelles persistantes, mais aussi par des opportunités inédites pour transformer notre modèle de protection sociale. Les mutations démographiques, les transitions économiques et les aléas climatiques appellent à une approche intégrée et résiliente.
L’Accélérateur mondial, thématique principale de cette rencontre, offre selon lui une plateforme stratégique pour renforcer les synergies entre les politiques sociales, de l’emploi et de la transition écologique. « Cette session du comité technique doit permettre de partager et d’harmoniser nos cadres politiques et stratégiques, d’identifier les défis majeurs et les opportunités pour une mise en œuvre efficace de cette initiative, et de renforcer la coordination entre toutes les parties prenantes », a-t-il expliqué.
...Au-delà des cadres normatifs, la protection sociale est aujourd’hui, selon le délégué, considérée par les institutions financières internationales comme un investissement social à fort rendement économique. Elle favorise la productivité, soutient la consommation, stabilise la demande intérieure et contribue à la résilience face aux crises économiques, sanitaires ou climatiques. Dans ce contexte, l’Accélérateur mondial pour l’emploi, la protection sociale et les transitions justes, initiative portée par l’OIT en partenariat avec les Nations unies, représente un tournant majeur.
Il vise à accélérer l’extension de la couverture sociale tout en favorisant la création d’emplois décents et la transition vers des économies vertes et numériques. Cette initiative incarne la conviction que la protection sociale n’est pas un coût, mais un levier de transformation structurelle et de justice sociale. À l’échelle africaine, ces principes trouvent leur prolongement dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui promeut une Afrique inclusive et prospère, fondée sur la solidarité et la dignité humaine.
Le Sénégal, fidèle à cette vision, a entrepris, d’après lui, depuis plus d’une décennie, une réforme profonde de son système social, traduite par l’adoption de la Stratégie nationale de protection sociale (SNPS 2016-2035). Cette stratégie repose sur un double objectif : garantir un socle de protection universelle couvrant les risques majeurs de la vie, et construire un système coordonné articulant les politiques sociales, économiques et d’emploi.
Dans ce cadre, la DGPSN, conformément à sa mission de coordination, poursuit avec détermination l’effort d’unification et de rationalisation des instruments de protection sociale : le Registre national unique (RNU), référentiel de ciblage avec près d’un million de ménages, le programme de bourses de sécurité familiale, la Couverture sanitaire universelle (CSU) et la Carte d’égalité des chances.







