Publié le 10 Jan 2019 - 21:59
AFLATOXINE, PESTICIDE, EAU POTABLE CONDITIONNEE, RIZ, MAÏS…

La grosse inquiétude

 

Les risques sanitaires liés à la consommation de certaines denrées inquiètent le ministère du Commerce qui a organisé, hier, un atelier sur le sujet.

 

L’utilisation abusive des pesticides dans les produits de maraichage, la problématique des aflatoxines sur l’arachide et les produits de l’arachide, le riz et le maïs ainsi que la prolifération des eaux potables conditionnées en sachets sont autant de sujets qui suscitent, selon le secrétaire général du ministre du Commerce et de la Consommation des inquiétudes sur les risques sanitaires liés à la consommation de ces denrées. ‘’Au Sénégal, une étude sur l’impact économique des aflatoxines, réalisée sous l’égide des autorités gouvernementales, au titre des pays pilotes, dans le cadre des activités du Partenariat pour la lutte contre les aflatoxines en Afrique (Paca), montre qu’en moyenne, plus de 98 300 années de bonne santé sont perdues, chaque année au Sénégal, du fait des aflatoxines. Ce qui équivaut à près de 64 milliards de francs Cfa perdus par an’’, renseigne Makhtar Lakh. Il s’exprimait, hier, lors d’un atelier sur la qualité des produits géolocalisés.

Ainsi, M. Lakh estime que la thématique sur la qualité des produits géolocalisés s’impose, de plus en plus, comme une problématique de santé publique émergente. Ceci, en raison de la recrudescence des toxi-infections alimentaires collectives et des maladies comme le cancer du foie, le retard de croissance chez les enfants et l’affaiblissement du système immunitaire. Il s’y ajoute que, dans un contexte de concurrence internationale accrue, l’agroalimentaire fait face à de nombreuses évolutions liées au progrès technique, à la mondialisation des échanges, à des nouvelles règles européennes et internationales de régulation des marchés et des négociations commerciales internationales agricoles très difficiles avec le cycle de Doha.

‘’Au regard de ces risques qui pèsent sur la qualité des produits identifiés face à une concurrence mondiale de plus en plus forte, il urge de renforcer davantage le dispositif de contrôle des produits alimentaires, en accordant un accent particulier aux produits géolocalisés’’, préconise le représentant d’Alioune Sarr.

Sur ce, le directeur général de l’Institut de technologie alimentaire (Ita), Mamadou Amadou Seck, fait savoir que leur laboratoire de mycotoxine est en démarche de qualité depuis 2016. Il est accrédité, selon la norme ‘’Nf en Iso/Cei 17025’’ version 2016, par le Comité français d'accréditation (Cofrac). Une accréditation qui est entrée en vigueur depuis le 2 janvier 2018 et qui concerne divers domaines agroalimentaires. ‘’Elle confère au laboratoire une compétence requise en la matière. Ainsi, tous les résultats d’analyse d’aflatoxines attestés par l’Ita sont acceptés en Chine, aux Etats-Unis, au Japon, en France et partout dans le monde. Cette reconnaissance facilite la circulation de l’arachide d’origine sénégalaise sur le marché international et lui ouvre d’autres perspectives’’, dit-il.

Ainsi, pour une meilleure organisation du système sanitaire, M. Seck plaide pour la mise en place d’une agence nationale. En réalité, la représentante du ministre de l’Industrie, Khady Fall Diallo, signale que le secteur alimentaire sénégalais souffre de plusieurs maux. Il s’agit notamment de l’insuffisance des capacités institutionnelles, de la maitrise des équipements, de ‘’l’inefficacité ‘’des textes réglementaires sur la gestion et le contrôle de la qualité des aliments, une absence de coordination entre les structures nationales de contrôle, une insuffisance des programmes de projets de formation, d’information et d’éducation.

MARIAMA DIEME

 

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