Publié le 24 Sep 2019 - 00:51
AGRESSIONS DE L'ENVIRONNEMENT A RUFISQUE

Le plaidoyer des associations de protection de la nature

 

Face aux agressions environnementales notées dans la vieille ville, les associations de protection de la nature invitent les autorités étatiques à agir pendant qu’il est encore temps.

 

Cette semaine est celle des grèves mondiales pour le climat (Global Climate Strike) célébrées partout dans le monde à travers des actions en faveur de l’environnement. La ville de Rufisque n’a pas été en reste. A travers le concept ‘’Call Sénégal’’ (Climate Légui cii Sénégal) lancé par la fondation Heinrich Böll Sénégal à l’esplanade de la digue de protection de Thiawlène (Rufisque-Est), les associations de défense de l’environnement et de la nature ont tiré la sonnette d’alarme pour signaler les fortes agressions environnementales auxquelles font face leur localité.

Pour Alexandre Guibert Lett, Président de Teranga Lab, association citoyenne et écologique, initiateur de la rencontre en collaboration avec le consortium Green Team Sénégal, ‘’ le Global Climate Strike rentre dans le cadre d’un agenda mondial qui est la Semaine de l’urgence climatique. Nous l’organisons ici, en tant que dynamique locale, pour inscrire Rufisque en tant que ville vulnérable dans un agenda mondial’’. Cela, explique-t-il, parce que ‘’Rufisque est très menacée par les agressions environnementales. Nous sommes à côté de cette digue de protection, parce qu’il y a de cela près de cinquante ans, il y avait une baie étendue et une plage. Maintenant, on y construit une digue de protection contre la furie des vagues’’.

Signalant, par la même occasion, que la vieille ville, outre l’océan, ‘’est triplement agressée par les industries extractives telle que la Sococim qui pollue l’atmosphère. Mais aussi par les déchets plastiques. Le long du canal est jonché de déchets de tout ordre’’. 

A en croire le fondateur de Teranga Lab, ‘’il est temps d’alerter les autorités publiques et les décideurs pour sauver Rufisque’’. Pour cela, signale Alexandre Lett, il est nécessaire de le faire en consortium, dans la mesure où, dit-il, ‘’la question de la prise en charge de l’urgence climatique ne doit pas se faire de façon solitaire’’.

 Un procédé auquel adhère la fondation Heinrich Böll au Sénégal. Pour Gnagna Koné, sa chargée de la communication, ‘’on est dans une situation de crise climatique. Aujourd’hui, Call Sénégal est un appel à l’action en faveur du climat de toutes les parties prenantes. L’idée, c’est qu’il y ait une participation des populations, des acteurs de la société civile ainsi que des décideurs’’, afin qu’il y ait une justice climatique et environnementale au Sénégal.

Selon elle, Rufisque est une zone qui, ‘’du point de vue géographique, est très intéressante. Elle vit les réalités de ces impacts de crise climatique, avec l’avancée de la mer, etc.’’. 

PAPE MOUSSA GUEYE (RUFISQUE)

 

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