Publié le 15 May 2022 - 00:41
APRÉS AVOIR PARALYSÉ LE TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE GUÉDIAWAYE, HIER

Les travailleurs de la justice menacent d’une grève totale

 

Le Tribunal de grande instance de Guédiawaye (TGI) a été paralysé hier, de 11h à 17h. L’Union nationale des travailleurs de la justice (UNTJ) demande des solutions pour leurs trois points de revendications.

 

Hier le Tribunal de grande instance de Guédiawaye n’a fonctionné que, de 8 heures jusqu’à 11 heures, avant que les membres de l’Union nationale des travailleurs de la justice (UNTJ) ne fassent un arrêt de travail. Selon le secrétaire général dudit syndicat, ils ont décidé d’organiser ce mouvement d’humeur pour protester contre des situations difficiles qu’ils vivent depuis plusieurs mois. D’après Me Atab Goudiaby, leurs revendications tournent autour de 3 points. ‘’Le premier concerne la situation statutaire des fonctionnaires cadres de la justice, notamment le statut des administrateurs des greffes qui ont rejoints le corps de la hiérarchie A1, ceux de la hiérarchie A2 qui sont recrutés à partir de la Licence, le nouveau corps des interprètes judiciaires qui sont de la hiérarchie B2 qui n’est toujours pas effectif et un nouveau corps des assistants de parquets et de greffes. Jusqu’à présent, certains sont à la retraite, d’autres sont décédés et cela tarde à être effectif pour les uns et les autres sans évolutions’’, fulmine-t-il.

La deuxième revendication c’est le point concernant la gestion opaque des fonds communs de greffes. Une gestion, précise-t-il, qui nécessite des réformes hardies du comité de gestion, tant du point de vue de sa composition que du transit financier, autrement dit, des procédures de reversement de ces fonds. Il s’agit ici, selon lui, d’une procédure qui n’est pas transparente, puisque ne parvenant même pas à maitriser les transits de cet argent. Une chose qui cause les retards dans les paiements. ’’Actuellement, nous sommes au cinquième mois et nous attendons toujours le versement du premier trimestre qui devrait être en principe être effectif au plus tard le 10 avril. Un paiement qui n’est pas toujours fait et qui cause énormément de problème aux travailleurs, car certains n’ont pas toujours pas touché leurs salaires, car ayant commis l’imprudence de réunir deux revenus dans un même compte, pour pouvoir avoir des frais conséquents, afin de pouvoir régler leurs problèmes. Il y a des fonctionnaires de la justice qui ont passé la fête de la korité sans salaire’’, renseigne le syndicaliste.

La dernière revendication concerne la revalorisation que le Chef de l’État a promis à certains fonctionnaires et les cadres de la justice ont été exclus. Depuis lors, ils n’ont pas d’indemnité de logement, alors que la majorité des fonctionnaires l’ont. ‘’Nous exigeons alors l’octroi de l’indemnité de logement, au même titre que tous les fonctionnaires, eu égard à nos responsabilités exorbitantes’’, dit-il. il ajoute que cet arrêt de travail, pendant 6 heures, est une alerte pour faire comprendre à l’autorité qu’ils ne sont pas contents. ‘’Nous attendons une résolution la plus rapide de cette situation. Nous avons interpellé auparavant notre ministre de tutelle, mais, il n’a pas voulu nous donner de réponse. Nous interpellons aussi le DAGE (Directeur de l'Administration Générale et de l'équipement) du ministère à réagir, sinon, nous allons effectuer des mouvements de grèves, ce que nous ne souhaitons pas’’, prévient le syndicaliste.

CHEIKH THIAM

 

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