C’est un secret de polichinelle que de dire qu’au niveau du Réseau national des enseignants de l’APR, tout n’est pas rose. C’est pour cela que la section de Pikine a attiré l’attention du président de la République sur cette situation qui perdure. Selon ses membres, il y a des lobbys qui se font la guerre. Ils parlent aussi de ‘’pratiques malsaines’’ aux fins de positionnements personnels et personnalisés, et pour des intérêts purement individualistes.
Cette situation, selon Matar Thioune, membre de la coordination nationale et de Pikine, qui faisait face à la presse hier, a causé des scissions. Des camps se sont formés çà et là, chacun essayant, à sa manière, d’activer autour de soi des leviers d’influence et de parrainage pouvant jouer en sa faveur pour le poste de coordonnateur national.
...‘’Ce qui fait que depuis quelque temps, des rencontres tant physiques que virtuelles, orchestrées par d’imminentes personnalités de notre parti, se tiennent avec une poignée de membres du réseau qui, faut-il le signaler, n’ont pas plus de légitimité, de légalité, de représentativité, encore moins de compétences intellectuelles que des milliers d’autres enseignants, à travers tout le pays, qui ont joué leur partition pour l’élection du président Macky Sall en 2012 et pour sa réélection en 2019’’, a soutenu M. Thioune.
Il considère d’ailleurs ces derniers comme des ‘’opportunistes’’ et les prévient que cette ‘’forfaiture ne passera pas et demande, par la même occasion, au président de leur parti de mettre fin à tout cela’’. Il attend de lui également qu’il désigne rapidement leur nouveau coordonnateur.
...Après la promesse du chef de l’État de mettre à la disposition de la jeunesse sénégalaise un montant de 300 milliards F CFA en vue de lutter contre le taux de chômage, le mouvement ARE-APR-Pikine compte faire le suivi de cette décision présidentielle. D’après Alassane Ba War, le coordinateur dudit mouvement, ils prennent la responsabilité sur eux de faire le suivi auprès des jeunes sans discrimination aucune.
‘’L’impact d’une crise économique aggravée par la pandémie de la Covid-19 a fini d’exacerber la situation déjà difficile des populations en général et en particulier de la frange jeune de la population. Voilà la raison pour laquelle cette jeunesse a manifesté son mécontentement’’, a précisé M. War qui faisait face à la presse.