Publié le 22 Mar 2023 - 17:36
ARRESTATIONS D’ENSEIGNANTS ET D’ÉLÈVES

Le Cusems exige leur libération sans condition

 

Le Cusems exige la libération immédiate et sans condition de tous les enseignants et élèves arrêtés. Il dénonce l'immobilisme du gouvernement relativement à la prise en charge des points nodaux dans la formation diplômante pour toutes les cibles. 

 

Depuis le 16 mars dernier, plusieurs enseignants et élèves ont été arrêtés un peu partout sur le territoire national. Après avoir condamné fermement ces dérives, le Cusems exige leur libération immédiate et sans condition.

En effet, explique le syndicat, le seul tort reproché à nombre d'entre eux est d'exercer des droits consacrés par notre charte fondamentale, qu'est la Constitution. Ainsi, la volonté de jeter une chape de plomb sur le régime des libertés, de museler les citoyens afin de s’autoriser toutes les dérives est de plus en plus manifeste chez les autorités, déplore le Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire.

De plus, indique-t-il, les motifs retenus contre eux constituent des broutilles, au regard d'appels publics au meurtre, au saccage, à l'incendie de maisons lancés en toute impunité par des citoyens apparemment protégés.

À cet effet, le Cusems tient le gouvernement pour seul responsable de leur intégrité physique et morale. Il invite également toutes les forces vives de la nation à unir leurs forces pour arrêter ces dérives liberticides. Car, poursuit-il, sans démocratie, il n'y a pas de syndicalisme libre. 

Par ailleurs, le Cusems dénonce l'immobilisme du gouvernement relativement à la prise en charge de points nodaux dont la formation diplômante pour toutes les cibles : PC de philosophie, MEPS, MEPT, chargés de cours, professeurs contractuels recrutés dans le cadre de ‘’Xëyu Ndaw Yi’’, les passerelles professionnelles et la mise en position de stage. Ainsi que l’adressage du statut des décisionnaires, d'où la publication du décret annoncé dans le circuit. De même, le syndicat dénonce les lenteurs administratives dont découle une cascade de conséquences dramatiques, la mise à l'échelle de la dématérialisation de la gestion de carrière. Idem pour la mobilité professionnelle des chargés de cours, mais aussi des professeurs de lettres classiques, ainsi que les lenteurs inexplicables dans la délivrance des décisions de nomination des chefs d'établissement qui constituent des points d’attention appelant une solution urgente.

Toutes ces questions, passif des protocoles de 2018 et 2022, soutient le Cusems, doivent être vidées, apurées, pour permettre l'examen des questions nouvelles, notamment celles figurant dans le préavis de grève du Cusems déposé le 12 décembre 2022. "Le ministre de la Fonction publique, depuis son arrivée, n'a ni rencontré les partenaires syndicaux ni convoqué le Comité de suivi des accords qu'il préside", déplore-t-il dans un communiqué parvenu à notre rédaction.

FATIMA ZAHRA DIALLO (STAGIAIRE)

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