Publié le 15 May 2022 - 04:47
BIENNALE DE L’ART CONTEMPORAIN

Le peintre Abdoulaye Diallo souhaite la déconstruction des cerveaux

 

Renforcer les mentalités, à travers la culture, afin de préparer les générations futures à s’adapter aux défis actuels du monde est le crédo de l’artiste-peintre Abdoulaye Diallo. C’est à ce titre qu’il souhaite, en collaboration avec l’association Sembène Ousmane, organiser, du 10 mai au 16 juin, dans le cadre de la Biennale, des rencontres avec des hommes et femmes de culture. Ensembles, ils vont essayer de proposer des solutions pour un avenir meilleur.

 

‘’Forger une nouvelle humanité pour dépasser la finitude, parce qu’on nous enferme dans un cadre duquel le système qui domine le monde, aujourd’hui, ne peut pas s’élever’’. Ces propos ont été tenus par le Professeur Maguèye Kassé, lors d’un point de presse tenu, jeudi dernier à Ngor. C’est en prélude à une série d’activités qui entrent dans le cadre des Off de la 14e édition de la Biennale de l’art africain contemporain. Ce sera avec l’artiste-peintre, Abdoulaye Diallo, qui reste sur sa thématique de générale : ‘’Quelle humanité pour demain ?’’. Le Berger de l’Ile de Ngor déroulera son programme, en collaboration avec l’association Sembene Ousmane. Ce sera, du 21 mai au 18 juin prochain, à l’île de Ngor. Pour rester dans l’air du temps, le thème choisi pour cet Off est ‘’Forger l’humanité’’. Une réponse à la thématique générale et qui va permettre de réfléchir sur les changements observés dans le monde.

Au-delà, il est, quelque part, le ‘’prolongement’’ du thème de son exposition, en 2018, à la bibliothèque de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il est, en outre, un bon prétexte pour tenter de trouver des réponses à des questions d’actualité. Aujourd’hui, comme aime le rappeler Abdoulaye Diallo, le moteur principal du monde est l’innovation tant sociale qu’économique et, pour s’y conformer, ‘’une place particulière doit être réservée à l’imagination et à la créativité ; aux manifestations les plus nettes de la liberté humaine’’.

Le thème choisi permettra, par ailleurs, selon le Professeur Kassé, de faire ‘’l’exégèse, la critique de tout ce qui ne va pas dans cette humanité, à travers la culturation, la déculturation, l’exploitation à la fois des enfants, des femmes et de l’humanité en générale’’. Cette situation traduit, d’après cet éminent enseignant, la quête du pouvoir financier qui est ‘’le mal principal de l’humanité’’. C’est ainsi que de débat interactif via internet sur le concept forger sera animé par de brillants professeurs. Il sera suivi d’une table-ronde sur le dialogue inter-religieux au Sénégal avec aussi des penseurs de renommée internationale et une prière en hommage aux Lions, suite à leur sacre au mois de février dernier. Elle sera dirigée par le Cardinal Théodore Adrien Sarr.

Allier l’utile à l’agréable

En cette occasion, ils comptent bien allier l’utile à l’agréable. Ainsi, des expositions à la maison du bonheur, un défilé de mode avec Oumou Sy, du cinéma, de la musique figurent dans le programme. Les enfants trouveront eux également leur bonheur sur l’île de Ngor, grâce au papy Berger, avec des ateliers d’initiation à la danse et à la peinture.

Il est important que les plus petits prennent part à ce genre de manifestation, car une certaine éducation peut les préparer aux exigences d’un monde en constant bouleversement. Comme le dit Le Berger de l’Ile de Ngor, l’éducation, tout au long de la vie, peut ‘’forger l’Homme nouveau’’, car, d’après lui, ‘’elle se situe, plus que jamais, dans la perspective de l’accouchement douloureux d’une société mondiale, au cœur du développement de la personne comme des communautés’’.

Cet artiste talentueux invite l’humanité à s’inscrire dans une vision où apprendre à vivre ensemble, apprendre à vivre avec les autres, doit constituer les enjeux majeurs.

ARAME FALL NDAO (stagiaire)

 

Section: 
6E EDITION DIALAWALY FESTIVAL : Trois jours de rythmes, de couleurs et d’unité à Dagana
ARTS VISUELS : L'identité et la souveraineté en question
FRANÇOIS AKOUABOU ADIANAGA (DG FESPACO) ‘’Il faut travailler sur la distribution du cinéma en Afrique’’
DIFFUSION ET EXPLOITATION DES FILMS AFRICAINS : Mobiciné, un modèle de réussite en Afrique
FESTIVAL IMAGE DU FLEUVE (FIF) DE BOGHÉ : « Destin d’un migrant » d’Omar Brams Mbaye remporte le Grand Prix
Festival 72 heures de Yarakh
FESTIVAL IMAGE DU FLEUVE DE BOGHÉ : Le Sénégal bien représenté
ACCES A L'INFORMATION : Entre ambition légale et défis de mise en œuvre
ANIMATEURS CULTURELS ET CONSEILLERS AUX AFFAIRES CULTURELLES : Le clash s’accentue avec la tutelle 
DÉFIS DE PROFESSIONNALISATION ET DE STRUCTURATION : Formation des artistes, une innovation majeure dans le Salon national des arts visuels
SALON NATIONAL DES ARTS VISUELS : Balla Ndao  remporte le prix du Président de la République
SALON NATIONAL DES ARTS VISUELS 2025 : Ancrage territorial, vitrine des créatrices, pluralité de techniques 
À Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Président de la République du Sénégal
DÉFICIT DE COMMISSAIRE ET SCÉNOGRAPHE KHA’AB World Culture prend des mesures
ARCOTS
AÏSSA MAÏGA (ACTRICE-RÉALISATRICE) : Un modèle pour les femmes noires
Une si longue lettre au cinéma
CONTRÔLE DES TERRITOIRES, TRAFICS, DÉCISIONS ÉTATIQUES, CHANGEMENT CLIMATIQUE… : Ces facteurs de standardisation des peuples nomades
JOURNÉE DE L’ENFANT AFRICAIN : À Kolda, les enfants appellent au respect effectif de leurs droits
PROJET MUSLAB - MÉMOIRE VIVE : La valorisation du patrimoine sénégalais