Tenu en échec en ouverture par l'Angola (0-0), le Maroc de Belhanda aimerait lancer sa compétition face au Cap-Vert (18h00). Mais les Lions de l'Atlas reviennent de très loin selon leur entraîneur et Kamel Chafni.

Diriger le Maroc n’est pas un travail de tout repos. Surtout, lorsque comme Rachid Taoussi, on prend la suite d’Erik Gerets : «J'ai hérité d'une équipe détruite sur le plan moral. Elle a peur des dernières minutes. Sur le plan psychologique, les joueurs craignent de se lancer en attaque, de peur de se découvrir. C'est une équipe en construction avec une moyenne d'âge de 24 ans et demi.» Face à l’Angola (0-0), en ouverture, les Lions de l’Atlas n’ont pu prendre qu’un point. «Ils ont pensé dans leur inconscient qu'un point c'est mieux que zéro.

On va construire cette équipe petit à petit et je pense qu'on a bien débuté contre l'Angola qui a fait une Coupe du monde, qui est bien classé au niveau Fifa et qui est habitué à se qualifier pour les quarts de finale. Nous, on n'a pas passé le premier tour depuis 2006.»

Un passé qui pèse lourd dans les têtes

Toujours est-il que les Marocains feraient bien de l’emporter contre le Cap-Vert, une équipe encore plus expérimentée qu’elle. «Il faut confirmer contre eux. Ce sera difficile mais si on veut se qualifier, une victoire serait la bienvenue, reconnaît Kamel Chafni. On n'est pas inquiets. On se prépare depuis plusieurs semaines. Il y avait un changement de température, d'altitude, de nouveaux joueurs, un nouveau staff. Il y avait une certaine complémentarité à trouver.»

Le Maroc, qui se remet de ses échecs passés, veut apprendre d’eux. Le discours de Chafni transpire de cette prudence qui l’habite désormais : «On ne se fixe pas d'objectifs, on ne veut pas se prendre la tête. Ces dernières années, on en avait, on possédait une grosse équipe mais on ne parvenait pas à passer le 1er tour…» Tombeur du Cameroun en éliminatoires et auteur d’un bon nul face à l’Afrique du Sud en ouverture, le Cap-Vert est traité d’égal à égal par le Maroc. Ce sera peut-être ça, le salut des Lions de l’Atlas.

Lequipe