Publié le 22 Feb 2022 - 21:12
CANCERS DE L’ENFANT

Recours au diagnostic précoce 

 

Les cancers de l’enfant sont curables, mais il faut un diagnostic précoce. Pour mieux lutter contre ces infections, les spécialistes ont recommandé, hier, la formation de tous les agents de santé.

 

Les maladies non-transmissibles, parmi elles les cancers de l’enfant, sont devenues un enjeu de santé publique. Chaque année, on estime que 20 000 enfants sont atteints de cancer en Afrique subsaharienne francophone. Mais seuls 10 % d’entre eux atteignent une unité de soins susceptible de les prendre en charge. Et 50 % d’entre eux sont déjà à un stade avancé de la maladie. C’est du moins les estimations de l’Institut africain de formation en oncologie pédiatrique Jean Lemerle.  Le directeur de l’institut Jean Lemerle souligne que les cancers survenant chez les enfants sont des tumeurs malignes dont les cellules se multiplient très vite.

De l’avis du professeur Claude Moreira, beaucoup de ces tumeurs sont d’ailleurs appelées ‘’embryonnaires’’, parce qu’elles partagent souvent avec le tissu embryonnaire la capacité de se multiplier et de grandir rapidement. Selon leur localisation, explique le Pr. Moreira, elles partagent des caractéristiques du développement de l’organe ou du tissu dont elles sont issues. C’est le cas chez les cinq cancers de l’enfant les plus fréquents en Afrique.

 Il en est ainsi pour le rétinoblastome, ce cancer de l’œil qui nait au niveau de la rétine. Il y a aussi le néphroblastome, une tumeur naissant dans le rein et reproduisant de façon anarchique trois des composantes du rein normal. ‘’Ces cancers, quelle que soit leur localisation, acquièrent une taille qui est mal tolérée par l’organe impliqué et peut rapidement l’endommager ou le détruire si le diagnostic n’est pas réalisé rapidement. Leur taille est aussi la source de douleurs qui se manifestent souvent tardivement. Cela est particulièrement vrai pour le rétinoblastome et les tumeurs du cerveau, car l’espace pour se développer est limité’’, informe-t-il.

Il s’est exprimé au cours du forum organisé sur les cancers des enfants. A son avis, le manque de connaissances à propos des signes précoces de ces maladies rares fait que, trop souvent, la cause des symptômes n’est pas reconnue par les prestataires de santé. Les enfants, soutient le Pr. Moreira, n’atteignent pas les équipes spécialisées ou parviennent trop tard dans les centres pour se voir proposer un traitement autre que palliatif.  

Il conseille donc de former tous les acteurs de la santé aux signes précoces de ces cancers, de permettre à plus d’enfants de guérir.

VIVIANE DIATTA

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