Publié le 11 Dec 2018 - 22:07
CHANGEMENT CLIMATIQUE EN AFRIQUE

Une menace pour l’agriculture 

 

Gidéon Béhar, le directeur de la division Afrique au ministère des Affaires étrangères d’Israël au Sénégal, a animé une conférence de presse, hier, dans les locaux de l’ambassade israélienne. Face à la presse, il a  dressé le bilan de la visite qu’il a effectuée en terre sénégalaise.

 

Le Sénégal, à l’instar de bien de pays africains, est confronté aux effets du changement climatique, a indiqué Gidéon Béhar. D’après des estimations, le continent africain est seulement responsable de 3 % dans l’émission des gaz à effet de serre. Cependant, à en croire l’ancien ambassadeur d’Israël au Sénégal, paradoxalement, nos pays seraient les plus affectés par le phénomène du changement climatique, en dépit de ce faible taux de pollution pour la couche d’ozone.

L’agriculture est l’un des secteurs les plus exposés au changement climatique, a-t-il laissé entendre. Une frange importante de la population sénégalaise vit grâce aux activités agricoles. Mais avec les perturbations du climat, s’inquiète-t-il, des menaces sérieuses planent sur l’agriculture pluviale. Soit on note des précipitations excessives et néfastes pour les cultures, soit on en note des moindres, insuffisantes. C’est dire que la pluviométrie, en ces heures, évoluent en dents-de-scie. Avec la démographie galopante de l’Afrique, il urge d’accroître la production agricole, martèle-t-il.  

 Par conséquent, il a rappelé que son pays reste mobilisé auprès du Sénégal pour qu’il s’adapte à cette situation périlleuse. Pour ce faire, Israël souhaite partager avec le Sénégal ses acquis dans ce domaine. Au nombre de ceux-ci, on note le transfert de technologie. ‘’Transférer l’agriculture pluviale vers l’agriculture irriguée constitue la stratégie la plus efficace dans la lutte contre le dérèglement climatique’’, déclare-t-il. Dans ce dessein, le traitement des eaux usées pourrait faciliter cette perspective.       

Poursuivant son allocution, il a laissé entendre que son pays a pris à bras le corps ce problème lié au climat. Le gouvernement et les scientifiques sont déterminés pour y trouver des solutions pérennes.

Après avoir rendu une visite de  courtoisie aux chefs religieux et aux officiels sénégalais, l’ambassadeur Béhar a animé, vendredi dernier, une conférence sur le ‘’Changement climatique en Afrique’’  à l’Institut des sciences de l’environnement de l’Ucad. Il a annoncé que très bientôt, son pays va octroyer des stages de formation à l’endroit de Sénégalais dans le domaine de l’agriculture. 

Par ailleurs, il s’est réjoui des bonnes relations qui lient le Sénégal au peuple hébreu. Il a rappelé que les deux pays œuvrent dans des domaines comme la santé, le renforcement des capacités, le transfert de technologie. 

Lassana Nassoko (Stagiaire)

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