Chauffeurs taxis

Les conducteurs de taxis regroupés au sein de l’association Circulation taxi Dakar poursuivent leur lutte, puisque leur marche organisée le 5 février passé ne leur a pas permis d’obtenir des solutions. La décision a été prise à l’issue d’une journée d’évaluation organisée samedi. Ainsi, ces chauffeurs prévoient de tenir un sit-in le 19 mars prochain, à la place de la Nation. Ils comptent ainsi déplorer ‘’le manque de volonté politique de l’Etat’’ qui ne fait rien pour régler la situation qu’ils sont en train de vivre.
Parmi leurs revendications, il y a la suppression des laissez-passer. ‘’Ils nous causent beaucoup de problèmes et ils sont une source de corruption’’, a fustigé Malick Diop, chargé de communication. Par ailleurs, les taximen ont donné leur avis sur l’interdiction du transport interurbain à partir d’une certaine heure de la nuit, préconisée par le ministre des Transports Abdoulaye Daouda Diallo. Ils disent ne pas être dans les dispositions pour se conformer à la volonté de l’autorité. Car, pour M. Diop et ses camarades, cette mesure ne peut pas être une solution pour les accidents.
‘’Il faudra aller au-delà. Il faut que les autorités créent des routes adéquates avec deux voies, plus des barrières de sécurité avec un garde-fou au milieu’’, suggèrent-ils. Aussi, se défendent-ils des accusations portées souvent contre eux. ‘’Il est plus facile de dire que les chauffeurs sont responsables des accidents, mais les autorités sont responsables à 90 % sur ce fléau. Ils font du tâtonnement, car c’est elles qui délivrent les permis et visites techniques’’, accuse le porte-parole. M. Diop plaide pour des mesures préalables avant l’application de la décision ministérielle.