Mankeur prend le témoin

Ismaïla Madior Fall a passé le relais, hier, à Mankeur Ndiaye, à la tête du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE).
Lors de cette cérémonie de passation de service, le désormais ex-président du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE) Ismaïla Madior Fall, a fait état de la disponibilité des informations sur les minerais produits dans le pays, la contribution du secteur des extractives dans l’économie, les licences octroyées aux compagnies qui s’activent dans le secteur minier, pétrolier et gazier, les distributions des contrats. Il a rappelé que le Sénégal sera bientôt un producteur de gaz et de pétrole, mais commence également à augmenter sa production minière, à savoir l’or, le zircon et les phosphates.
M. Fall invite le CN-ITIE à relever des défis importants en matière de transparence de la gouvernance des industries extractives, sachant que le pays commence à être riche.
Le nouveau président Mankeur Ndiaye a remercié son prédécesseur et a promis de travailler à consolider les acquis engrangés par le CN-ITIE, en renforçant ses principes de fonctionnement tels que le consensus, la collégialité, l’inclusivité, la responsabilité, la transparence et la redevabilité. Mais aussi de surmonter les obstacles auxquels sont souvent confrontés les groupes multipartites : à savoir les faibles taux de présence, les problèmes de tenue des dossiers et le renforcement des capacités dans le secteur des hydrocarbures. ‘‘Il faut résolument nous atteler à relever les niveaux d’engagement des membres du CN-ITIE dans le débat public sur les questions relatives au secteur extractif’’, a déclaré l’ancien ministre des Affaires étrangères.
Avancées
Le 15 octobre dernier, le Sénégal publiait son troisième rapport (2015) de conciliation après ceux sur les années fiscales 2013 et 2014. Ce qui a permis à notre pays ‘‘de faire des progrès importants dans la marche vers la transparence optimale de la gestion du secteur extractif’’, a déclaré M. Ndiaye. L’audit et la mise à jour des systèmes d’information du Trésor, son interfaçage avec la douane et la consolidation des systèmes cadastraux au niveau des ministères de l’Energie et des Mines sont des avancées de taille. ‘‘La mise en application de la réglementation sur la péréquation constitue un fondement de l’équité économique, sociale et territoriale’’, ajoute-t-il.
Sur la base des enseignements tirés de ces premiers rapports, le comité national a engagé un vaste chantier qui vise à produire en un an deux rapports. Celui de 2015 déjà publié, 2016 verra son rapport de conciliation lancé à la fin de ce mois. L’objectif est de mettre à la disposition des citoyens des informations plus mises à jour sur l’état de la gouvernance du secteur extractif.
Mankeur Ndiaye s’engage, par ailleurs, à travailler sur les défis qui se profilent à l’horizon : la propriété réelle, la déclaration par projet, le commerce des matières premières, le mainstreaming (intégration des systèmes d’information en passant des rapports au rapportage).
Gabriel Diouf (Stagiaire)