Publié le 16 May 2014 - 01:11
CONFÉRENCE INAUGURALE SUR LA RENAISSANCE

Senghor ressuscité 

 

La Fondation Léopold Sédar Senghor, en partenariat avec l’Ucad, a organisé, hier au Cices, la première édition de sa conférence inaugurale. L’éminent professeur béninois agrégé en philosophie, Paulin Houtondji, a fait un exposé brillant sur le thème de la Renaissance. Et c'est pour magnifier l’intelligence du premier président sénégalais et son sens du pardon. 
 
 
''L’Afrique est une table rase, terre sans culture'', disait le philosophe allemand Hegel. Cette affirmation est démentie par le professeur Hountondji qui a tenu hier en haleine le public venu suivre sa leçon inaugurale sur  la Négritude et  la Renaissance, dans le cadre des activités de la Fondation Léopold Sédar Senghor. Pour prendre le contrepied de Hegel, l’éminent philosophe béninois s’est appuyé sur les écrits des ''deux pères' de la négritude, Senghor et Aimé Césaire.  
 
Aussi, a-t-il décortiqué les travaux remarquables abattus par ces deux chantres de la négritude pour démontrer que l’Afrique est une terre de culture. A en croire, Hountondji, Senghor est une fierté. Pour avoir, dit-il,  toujours exposé des sujets savants devant un public composé de blancs. ''Alors que ces derniers pensaient avoir le monopole de la beauté, de l’intelligence et de la force.''
 
Parlant de l'homme d’État Senghor, Hountondji dira que  l'ancien président du Sénégal fut un politique mais pas un politicien. Ce que plusieurs participants ont trouvé paradoxal. Et un participant de rappeler que Senghor a fait fusiller un homme, en l'occurrence Moustapha Lô, condamné à mort après avoir été accusé d’assassinat sur la personne du président même.
 
Mais pour le président de la fondation LSS, Alphonse Raphael Ndiaye, le premier président du Sénégal est un homme qui a le sens du pardon. ''Senghor a pardonné aux Européens malgré tout ce qu’ils ont fait subir au peuple noir''.  Pour sa part, le professeur Iba Der Thiam, qui a pris part à la cérémonie, a invité les Sénégalais à se battre pour maintenir les valeurs que nous a léguées le défunt président poète. 
 
A la fin de la conférence, la troupe théâtrale du centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) a gratifié le public d'une planche qui rend hommage à l'immortel Léopold Sédar Senghor.
 
Samba DIAMANKA
 

 

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