Publié le 17 Mar 2016 - 02:28
COOPÉRATION SÉNÉGAL-INDE

Le Vice-président indien à Dakar

 

Un protocole d’accord avec l’Inde devrait être signé à Dakar, le 5 avril prochain, date de la visite de Mohamed Hamid Ansari, vice-président de l’Inde. C’est ce qu’a fait savoir hier Fadel Kane, conseiller principal au ministère de la Santé.

 

La coopération n’est pas qu’économique. Les pays africains veulent aussi s’inspirer des avancées indiennes en matière médicale. Le pays est devenu la nouvelle destination du tourisme médical avec des ‘‘centaines de Soudanais qui s’y soignent chaque année’’, selon le ministre des Finances et de la Planification économique du Soudan, Magdi Hassan Yassin. Le Sénégal, fort de son expertise dans l’endiguement de la maladie à virus Ebola et des futurs projets dans le domaine médical, intéresse les investisseurs indiens. 

Le Conseiller principal du ministère de la Santé a vendu le contenu du Plan Sénégal Emergent. ‘‘Nous allons faire de Dakar un hub médical et nous y travaillons. Le projet Dakar Medical City (DMC) sera concrétisé et appellera un partenariat public-privé. Le vice-président indien sera à Dakar le 5 avril prochain. Un protocole d’accord sera signé entre l’Inde et le Sénégal’’, a déclaré Fadel Kane, annonçant qu’une mission de la Chambre de commerce de l’Inde est attendue dans la capitale sénégalaise, vendredi prochain. Fadel Kane a été pris d’assaut par certains investisseurs à la fin de la cérémonie. L’annonce de la construction de 5 hôpitaux, dont un à Diamniadio, d’un centre national du cancer, d’un centre pour les grands brûlés a fait son effet.

Beaucoup de pays africains ont cherché des investissements indiens pour des centres modernes de soins sanitaires et la fourniture de médicaments abordables. Les firmes de pharmacie indiennes ont investi l’Afrique. Quant au sous-continent indien, il est devenu un haut-lieu du tourisme médical. ‘‘Il est deux à trois fois moins coûteux de se faire soigner en Inde qu’en Afrique ou en Europe, selon Charudutta Apte’’. Ce directeur de Sayhadri Hospitals Ltd, partisan de la responsabilisation des africains, estime qu’une main-d’œuvre bien formée et qualifiée est la panacée au problème de l’Afrique. La partie indienne qui estime avoir déjà traversé le ‘désert médical’ dans les années 60-70, se dit prête à accompagner les pays africains avec qui elle présente beaucoup de similitudes dans son envol vers l’émergence.

O. Laye Diop

 

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