Publié le 19 Dec 2019 - 03:51
COUPE DE BOIS ABUSIVE ET POLLUTION PLASTIQUE

Les élus locaux réclament des solutions définitives 

 

Le Haut conseil des collectivités territoriales a reçu, hier, dans l’après-midi, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, dans ses séances d’audition. Les élus locaux ont, à cet effet, interpellé Abdou Karim Sall sur les questions de la coupe et du trafic de bois ainsi que de la pollution plastique qui, selon bon nombre d’entre eux, est en train de dégrader l’environnement dans les collectivités.

 

La coupe et le trafic de bois et la pollution plastique ont été, hier, au cœur des débats, lors du passage du ministre de l’Environnement et du Développement durable à la plénière du Haut conseil des collectivités territoriales. La coupe abusive et le trafic de bois sont devenus un fléau national. La pratique, déjà récurrente dans les régions du Sud, est en train de gagner le Nord, en particulier la région de Matam. Cette situation inquiète profondément les élus locaux, surtout ceux des contrées impactées.

Ils ont ainsi profité, hier, du passage du ministre Abdou Karim Sall au Hcct, pour lui exposer ce problème qui n’est pas sans conséquence sur l’environnement. Ils ont réclamé des solutions efficaces et définitives pour mettre fin à ces fléaux. 

Répondant aux multiples interpellations sur cette question, le ministre d’indiquer que son département est en train de mettre en place ‘’un dispositif de lutte sans merci pour éradiquer définitivement ce phénomène’’. Il a invité, à cet effet, les élus locaux à se joindre à cette lutte, pour mener la sensibilisation au niveau des populations locales qui sont souvent les auteurs de ces actes ou qui couvrent les auteurs. 

Toujours pour rassurer les élus, Abdou Karim Sall informe que l’Etat est prêt à mettre des moyens conséquents (surveillance par des drones) pour lutter efficacement contre ces pratiques néfastes pour l’environnement. Parmi ces moyens de lutte, figure également ‘’l’ambitieux projet du Pse vert qui a démarré avec la mise en place de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte.  Le Pse vert a ainsi fixé comme objectif la séquestration, en quantité, de carbone et la limitation de l’érosion côtière et de la dégradation des sols’’.

Des questions liées à la pollution plastique ont également été soulevées par les élus. Sur ce point, le ministre a annoncé l’adoption d’une nouvelle loi qui va évacuer définitivement ce problème.  ‘’Il y a une nouvelle loi sur les sachets à usage unique qui a déjà été adoptée en Conseil des ministres et qui sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale. Cette loi permettra de lutter plus efficacement contre la prolifération des sachets ou déchets plastiques qui encombrent l’environnement et infectent les océans et les sols’’, a annoncé Abdou Karim Sall.  ‘’Le décor que nous offre les entrées ou les sorties des villes n’est pas intéressant à voir. Il y a partout des sachets plastiques qui jonchent le sol. C’est pourquoi nous allons prendre des dispositions urgentes pour lutter de manière irréversible contre ce fléau’’, a-t-il ajouté.

La fermeture de la décharge de Mbeubeuss

Interpellé sur la rumeur persistante concernant la prochaine fermeture de la décharge de Mbeubeuss, le ministre de l’Environnement a confirmé l’information. Il a indiqué que son département est en train de travailler dans cette perspective, avec le ministère de l’Hygiène publique, pour fermer définitivement cette décharge qui indispose les populations riveraines.

‘’Le traitement des déchets de Mbeubeuss est bien à l’ordre du jour.  Nous sommes en train de voir, avec le ministre en charge de l’Hygiène publique, les dispositions à prendre, et cette fois-ci de manière irréversible, pour transformer ces déchets, soit en énergie soit les compacter pour les expédier ailleurs. Une décision sera prise dans les jours à venir pour régler de manière définitive la question de la décharge de Mbeubeuss qui commence à indisposer les riverains. Il est urgent que cette question soit réglée, car la décharge a des impacts que ce soit sur le maraichage que ce soit sur la pollution pour les populations de Malika et Keur Massar’’, explique l’ancien Dg de l’Artp.

ABBA BA

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