Publié le 14 Nov 2012 - 15:46
DE PARIS, WADE DÉCLENCHE UNE ONDE DE CHOC

BBY promet une riposte populaire

 

Assurément, Abdoulaye Wade a le don d’alimenter le débat politique. Sa récente sortie faisant état d’un retour au Sénégal pour participer à la défense de son fils qui doit être entendu par la gendarmerie, a eu l’effet de remobiliser la coalition présidentielle en ordre de bataille. Comme un coup de pied dans une fourmilière, les menaces de Wade sont prises très au sérieux par un pouvoir en place qui communique subitement à tout va.

 

Après une réunion organisée nuitamment lundi par les cadres de l’Alliance pour la République, c'était hier au tour des leaders de Benno Bokk Yaakaar de réagir. A l’action prévue par Wade et ses acolytes, BBY promet une réaction populaire. «La coalition BBY apportera énergiquement la riposte nécessaire, pour que le choix du peuple sénégalais soit respecté et que force reste à la loi», a affirmé Abdoulaye Bathily dans la déclaration conjointe produite à cet effet.

 

Appel est donc lancé «à tous les patriotes, à toutes les forces sociales, à toutes les formations politiques qui partagent l’idéal démocratique». Ceux-ci sont invités à «rester vigilants» face aux «manipulations et (aux) manœuvres déstabilisatrices d’un groupuscule de pilleurs impénitents qui n’a pas encore compris que le temps de l’impunité est définitivement révolu au Sénégal».

 

Bouclier pour le président Macky Sall, l’appareil BBY compte «barrer la route définitivement à toutes velléités de sabotage du travail en cours (car) il s’agit bien d’un projet antidémocratique et criminel conçu par des revanchards et leurs complices, pour faire pièce à la volonté populaire, qui s’est librement exprimée le 25 mars 2012 et le 1er juillet 2012’’. Le ministre conseiller Amath Dansokho, en verve, a indiqué qu'il ne sera permis à personne, fût-il un ancien président de la République, de remettre en cause les suffrages du peuple. «Nous serons debout face à Wade et à ses acolytes pour éviter la guerre civile au Sénégal.»

 

 

Abdoulaye Bathily en a profité pour préciser que cette réaction est motivée moins par un souci de répondre aveuglément au président Wade que par le besoin crucial de «défendre la nation sénégalaise contre les prédateurs du Parti démocratique sénégalais». A sa suite, Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, plus agressif, tonne : «Nous attendons Wade, il faut qu’il le sache… Nous n’accepterons pas que quelques thuriféraires en mal d’arguments se frappent la poitrine et sortent les crocs’’. Puis ferme : ‘’Si le PDS descend dans la rue, nous l’y trouverons pour sauver la République… C'est nous qui dirigeons maintenant le pays.’’

 

A l'exception d'Idrissa Seck, absent pour cause de voyage à l'extérieur du pays, selon Oumar Guèye, la quasi-totalité des leaders de Benno Bokk Yaakaar étaient présents à cette rencontre. Ce qui a suscité bien des interrogations dans la salle...

 

Tour à tour, Serigne Mansour Sy Djamil, Bamba Dièye, Aminata Mbengue Ndiaye, Mamadou Diallo, Youssou Ndour et Oumar Guèye ont pris la parole pour appuyer cette volonté de barrer la route à Wade et à ses alliés.

 

AMADOU NDIAYE

 

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