Publié le 24 Mar 2015 - 23:12
DETOURNEMENT DE DENIERS PUBLICS ET ENRICHISSEMENT ILLICITE

Me Sidiki Kaba annonce la poursuite de la traque

 

Après la condamnation de Karim Wade, pas question de mettre fin à la traque des biens mal acquis. L’annonce a été faite hier par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Sidiki Kaba.

 

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Sidiki Kaba s’est prononcé hier sur le verdict rendu dans le procès Karim Wade. Lors d’une conférence de presse, il a tenu à apporter des éclaircissements sur l’arrêt rendu par la CREI. Me Sidiki Kaba considère que les juges se sont prononcés en toute indépendance et impartialité. A son avis, la cour a exercé ses prérogatives légales en toute souveraineté en ce qui concerne la police de l’audience, la direction des débats et la décision rendue conformément à la loi n° 81-53 relative à la répression de l’enrichissement illicite et celle n° 81- 54, créant la cour de répression de l’enrichissement illicite du 10 juillet 1981. ‘’A compter de ce jour, la décision qui est rendue, c’est une décision d’Etat, elle est une vérité judicaire. Ceux qui l’ont rendue, les magistrats eux-mêmes, ne peuvent plus rien contre cette décision. Chaque partie avait défendu une vérité, mais cette vérité elle est partisane et partielle. Ce que je peux dire, ce n’est que m’en tenir à cette décision’’, a-t-il soutenu.

Maintenant place à Abdoulaye Baldé, Tahibou Ndiaye et Cie

Suivant ses explications, ce dossier (celui de Karim) reste le premier, mais ne sera pas le dernier à être évoqué par la Crei.  ‘’Les poursuites vont continuer. Je signale à cet effet qu’il y a d’autres procédures qui sont en cours devant la commission d’instruction’’, a déclaré Me Sidiki Kaba devant les journalistes. Ainsi, 25 personnalités sont ciblées et des poursuites engagées pour quelques-uns. ‘’Il y a déjà certaines personnes qui sont devant la CREI, des péripéties ont été engagées contre Abdoulaye Baldé, Tahibou Ndiaye et d’autres personnalités qui ont reçu des convocations. Toutes ces affaires sont pendantes devant la CREI’’. Selon ses explications, ‘’à un moment, le procureur spécial avait estimé qu’il fallait se concentrer sur ce procès (celui de Karim), et ce dernier nécessitait beaucoup de ressources. Maintenant que ce procès est terminé, bien évidement, il va s’intéresser aux autres dossiers’’, a renseigné le ministre.

Pour revenir sur le verdict, il tient à préciser ‘’que l’arrêt prononcé par la cour est toutefois susceptible d’un pourvoi en cassation du condamné ou du ministère public dans un délai de 6 jours à compter de son prononcé, conformément à la loi organique sur la cour suprême’’. En ce qui concerne la collecte des biens, il note qu’une fois que la décision définitive sera rendue, après pourvoi en cassation, elle sera revêtue de l’autorité de la chose jugée. ‘’A partir de ce moment,  l’Etat du Sénégal peut, par la coopération judicaire internationale, demander à des Etats qui ont une convention judiciaire avec l’Etat du Sénégal, de l’aider à récupérer l’argent.’’

 ‘’La grâce présidentielle est une prérogative prévue par la Constitution’’

Interrogé sur le sort de Karim Wade et la possibilité pour lui de bénéficier d’une grâce présidentielle, le ministre a répondu : ‘’La grâce présidentielle est une prérogative présidentielle qui est prévue par la Constitution. Que le président de la République a toute latitude d’examiner toutes les demandes de grâce et prendre la décision qui lui paraît être la plus juste et la plus opportune.’’ ‘’Cela, dit-il, existe dans notre droit, mais il appartiendra au président Macky Sall de prendre une telle décision.

’’ Sur les allégations des membres du Pds qui crient à la mise à mort politique de Karim, le ministre considère que ‘’c’est une affaire judiciaire et le juge, en toute indépendance, a estimé qu’il n’y avait pas corruption dont le Parquet avait poursuivi dans ce sens. Si le projet politique existait pour précisément couler un adversaire politique, il va de soi que le résultat n’est pas atteint’’. Selon le ministre, l’Etat du Sénégal s’est engagé vis-à-vis du peuple sénégalais à lutter contre l’impunité, mais également à l’égard de la communauté internationale qui exige des Etats, qui ont ratifié les instruments juridiques internationaux, de lutter contre la corruption et les détournements des biens publics. Cette exigence de bonne gouvernance, dit-il, impose la reddition des comptes.

Lors de cette rencontre, le ministre a tout de même appelé la population au calme. 

AIDA DIENE

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