Publié le 28 Apr 2023 - 00:54
DIALOGUE NATIONAL

Macky Sall réitère son appel

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C’est devenu un leitmotiv. Le président de la République saisit toutes les occasions pour lancer un appel au dialogue national. Le Conseil des ministres d’hier n’a pas dérogé à cette règle.

 

Hier, en Conseil des ministres, le chef de l’État a réitéré son appel à un dialogue national. Selon le communiqué qui a sanctionné la rencontre hebdomadaire, le président Macky Sall envisage ce raout pour ‘’la préservation de la stabilité sociale et la dynamique d’émergence du Sénégal’’.

Ainsi, il ‘’a réaffirmé sa disponibilité et son engagement à consolider le dialogue et la concertation avec toutes les forces vives de la Nation, selon des formats et thématiques indiqués, dans le respect de l’État de droit, des institutions de la République et des valeurs démocratiques’’, souligne le document.

Ce dialogue appelé de ses vœux pour l’écrasante majorité des forces vives de la Nation, pourrait ainsi se concrétiser dans les jours à venir, si l’Exécutif formalise son appel, en allant vers les acteurs concernés au premier chef. La seule interrogation est : qu’en sera-t-il des préalables édictés par l’opposition, en l’occurrence Yewwi Askan Wi ? Khalifa Sall, Ousmane Sonko et Cie réclament, entre autres, la libération ‘’des prisonniers politiques’’, avant un quelconque dialogue. Or, dans le même temps, le chef de l’État assure qu’il n’y a pas de ‘’détenus politiques’’. L’avenir proche édifiera sur les tenants et la matérialité de cet appel au dialogue.

En attendant, le chef de l’État tient au succès du 5e recensement général de la population et de l’habitat (RGPH5) prévu du 15 mai au 15 juin 2023. Hier, il a rappelé le rôle majeur de cet instrument pour ‘’la connaissance des caractéristiques de notre démographie et de notre habitat en vue d’un aménagement du territoire préventif, d’une planification optimale des politiques publiques, d’un meilleur ciblage des interventions, mais aussi de l’actualisation des statistiques nationales et des agrégats macroéconomiques du pays’’.

C’est pourquoi le président Macky Sall a demandé au Premier ministre et au ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération de veiller au succès du RGPH 5, à travers un pilotage permanent du bon déroulement de cette vaste opération.

Pour rappel, 32 500 enquêteurs et superviseurs vont sillonner le territoire national, sous la coordination technique de l’ANSD. Pour son succès, le président Macky Sall charge le Premier ministre de mobiliser les services de l’État et les moyens adéquats. Il insiste sur la communication et la sensibilisation à la base, pour obtenir une forte implication des populations.

Un Conseil interministériel sur l’entretien et la préservation du patrimoine routier

En outre, profitant du Mois africain de la prévention, le chef de l’État a consacré une bonne partie de la rencontre à la question de l’entretien et de préservation du patrimoine routier. Ce faisant, selon le document, le président Macky Sall a souligné les efforts financiers importants consentis depuis 2012 et visant la réalisation d’infrastructures routières et autoroutières de qualité, de même que l’aménagement de pistes de production renforçant le désenclavement interne du pays par le développement des transports routiers durables.

Ensuite, dit-on, il a demandé au Premier ministre de veiller, avec les ministres concernés, à l’entretien régulier du réseau routier classé, selon un programme prioritaire des travaux validé avec un financement budgétaire maitrisé et sécurisé.

Ceci nécessitant des fonds importants, le président demande  une bonne évaluation des mécanismes de recouvrement et d’utilisation de la Taxe d’usage de la route (TUR), pour le financement du Programme national d’entretien routier. Mieux, le chef de l’État invite le Premier ministre à tenir, avec l’implication de toutes les parties prenantes, un Conseil interministériel sur l’entretien et la préservation du patrimoine routier, autoroutier et de pistes de production.

Nouveau Code de déontologie dans le secteur public

L’autre question importante abordée a été le climat social. Selon le communiqué, le président de la République a rappelé le rôle important de l’Administration qui est le bras séculier de l’État. D’où la nécessité, pour elle, d’incarner la performance publique par la qualité des services délivrés aux usagers, l’engagement, le dévouement et la loyauté de ses agents.

‘’À cet effet, le président de la République a rappelé au gouvernement les améliorations significatives du cadre de travail et des rémunérations de l’ensemble des agents de l’État notées ces dernières années. Ainsi, le chef de l’État a demandé au Premier ministre de prendre toutes les mesures nécessaires pour toujours assurer la continuité et la qualité du service public dans l’ensemble des secteurs, en faisant respecter scrupuleusement, dans toutes les administrations, les règles de déontologie qui encadrent l’exercice de toute fonction publique’’.

Selon toujours, la note le chef de l’exécutif souhaite que le nouveau Code de déontologie dans le secteur public soit finalisé au plus vite, en veillant particulièrement sur les principes et exigences de discrétion professionnelle qui s’appliquent à certaines administrations spéciales, notamment la Défense et la Sécurité, la Justice, l’Administration territoriale, les Impôts et domaines, la Gestion des données et des systèmes d’information.

Amadou FALL

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