Publié le 1 Sep 2025 - 08:48

Didier Badji

 

Alors que les auditions concernant la mort de Didier Badji se poursuivent, le député Guy M. Sagna s’intéresse à la prise en charge psychosociale de ses enfants mineurs. L’adjudant-chef Didier Badji a disparu le 18 novembre 2022. Le ministère des Forces armées, selon le député, l’a informé que la procédure judiciaire de déclaration de décès n’a pas encore été effectuée. Sans cette procédure, pas de droit à pension ni de versement du capital décès à ses enfants.

Leur mère, la regrettée Daba Diouf, étant décédée après son époux Didier Badji. ‘’La solde du militaire Didier Badji a continué à être versée jusqu’en mai 2025 sur son compte bancaire. Les démarches pour permettre à sa famille d’accéder aux fonds disponibles sont en cours. Les services compétents de la gendarmerie ont été instruits pour l’obtention d’un jugement déclaratif du décès de Didier Badji, indispensable à l’instruction des droits à pension et à la liquidation du capital décès. En attendant, la gendarmerie a pris contact avec la famille pour un soutien moral et financier des enfants jusqu’à la régularisation de la situation administrative du militaire disparu Didier Badji’’, a informé le député.

D’après lui, la gendarmerie nationale n’a contacté la famille de Didier Badji qu’en juillet 2025, soit 16 mois après la prestation de serment du président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye. ‘’C’est trop lent. Ce n’est pas normal. Cela veut dire que pendant 16 mois sur ce dossier Didier Badji, mon gouvernement a fait dans la continuité et n’a pas pris en charge avec célérité les aspects liés à la gestion psychosociale des enfants du militaire Didier Badji. Extrapolons ! Combien d’autres dossiers comme celui-ci sont gérés avec une telle lenteur par l’exécutif ? Combien d’autres injustices héritées du régime du président Macky Sall sont encore gérées ainsi malheureusement ? Chaque ministre, directeur général... doit se demander : que ferait le président Diomaye ou le Premier ministre Sonko devant telle situation ? Que voulaient les 54 % en élisant Bassirou Diomaye Diakhar Faye comme cinquième président de la République du Sénégal ?’’, s’est-il interrogé. Le député d’ajouter : ‘’J’ai écrit au ministère des Forces armées le 17 février 2025.

Le ministère m’a répondu le 28 juillet 2025, soit cinq mois après. Et j’ai reçu la réponse le 26 août 2025, soit six mois après avoir écrit la question. Ce n’est pas tout. Cette lettre du 17 février 2025, restée cinq mois sans réponse, fait suite à une question écrite du mois de mai 2024 restée sans réponse. Le gouvernement ne peut pas rester plus de 16 mois avant de répondre à une question écrite d’un député.

Les ministres devraient aussi faire du ‘Jubbanti’ au niveau de leur ministère et donc de leur service courrier. Des éléments du système néocolonial et parasitaire y sont encore et bloquent, ralentissent... des courriers et perpétuent d’autres pratiques réactionnaires, surannées, qui impactent négativement sur l’exécution du Projet.’’ Aux yeux du député, cela montre aussi l’importance des questions écrites du député et de leur suivi : ‘’Elles informent, rappellent et au besoin font pression, suggèrent, critiquent, dénoncent, félicitent, encouragent... l’exécutif, contribuent à réconcilier le peuple sénégalais avec son Assemblée nationale, participent à l’effort de rupture, de transformation, de refondation du Sénégal.’’

 

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