Publié le 15 Jul 2019 - 14:36
DISPOSITIF ANTI-AGRESSION APRES LE CHOC LAC 2- BOY NIANG 2

La police interpelle 75 personnes 

 

Les populations riveraines de l’arène nationale et les populations redoutaient l’après-combat opposant, avant-hier, Lac 2 et Boy Niang 2. La police a veillé au grain, déployé ses meilleurs éléments et procédé à de nombreuses interpellations.

 

Cette fois-ci, les agresseurs ont trouvé à qui parler. Ces dernières années, les bandes de malfrats profitent des fins de séances de lutte ou de grands rassemblements (matchs, concerts…) pour s’en prendre aux badauds. C’est pourquoi les populations riveraines de l’arène nationale ont tout fait pour que l’infrastructure ne soit pas implantée dans leur localité. Pire, ces derniers temps, le phénomène des agressions a pris une ampleur effrayante.

Donc, samedi, à la fin du combat entre Lac de Guiers 2 et Boy Niang 2, on pouvait craindre de revivre les mêmes scènes. Mais c’était sans compter avec la vigilance des forces de sécurité qui, apparemment, avaient préparé le coup. Et le dispositif mis en place a été particulièrement efficace.

Trois cents éléments ont été déployés pour couvrir la manifestation avant, pendant et après. Mais pas n’importe lesquels. L’inspecteur général de police, Ousmane Sy, le directeur général de la Police nationale, a lâché sur le terrain des agents aguerris issus des 9 brigades de recherches des commissariats de la banlieue dakaroise, de la sureté urbaine du commissariat central de Dakar et d’autres du Groupement mobile d’intervention (Gmi).

Pré-positionnés dans les différents axes stratégiques des départements de Pikine et de Guédiawaye, les uns veillaient au grain, tandis que les autres patrouillaient. ‘’EnQuête’’ a constaté, de visu, qu’ils étaient présents aux ronds-points Canada, Tally Bou Bess, station Edk à l’entrée de Pikine, sur la route des Niayes, aux stations Taly Bou Mack et Thiaroye et aux environs de l’arène nationale qui abritait la rencontre, ainsi qu’aux domiciles des deux lutteurs. En sus de cela, ils étaient en nombre à l’intérieur de l’arène nationale.

Ainsi, à la fin du combat, les policiers ont procédé aux interpellations de 75 personnes. Nos sources soulignent que la plupart de ces interpellés sont connus des archives judiciaires de la police nationale. Les limiers ne leur ont pas laissé la possibilité d’opérer leurs basses besognes, puisqu’ils les connaissent, pour l’essentiel. Quasiment tous l’ont été pour vérification d’identité. Après leur arrestation, ils ont été ventilés dans les différents commissariats de Pikine, Golf et central de Guédiawaye pour les besoins de leur audition. Sûrement, d’aucuns feront l’objet de déferrement au parquet, à la fin de leur période de garde à vue.

CHEIKH THIAM

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