Publié le 12 Aug 2015 - 15:10
EN SIT-IN HIER AU MINISTERE DE LA SANTE

Les médecins en spécialisation réclament leurs bourses

 

Inscrits depuis octobre, les médecins en spécialisation n’ont pas encore perçu leurs bourses pour payer leurs études pédagogiques. En sit-in hier, le collectif des médecins en spécialisation au Sénégal a manifesté son indignation par rapport à la situation.

 

Le secteur de la santé est traversé par une série de crises. Alors que le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) entame 72 autres heures de grève, aujourd’hui, les médecins en spécialisation entrent dans la danse. Ils réclament leurs bourses d’études. En sit-in hier au ministère de la Santé et de l’Action sociale, ils ont manifesté leur indignation par rapport à la gestion des bourses. Selon le porte-parole du jour, Jules Sagna, inscrit en deuxième année au DES de radiologie et imagerie médicale, depuis octobre et jusqu’à ce jour, ils n’ont reçu aucune bourse. ‘’Depuis quelques années, le ministère a encouragé l’inscription des jeunes au niveau des DES. Puisque la fonction publique n’est pas automatique pour les médecins, beaucoup d’entre nous, après l’assurance d’un doctorat en médecine, allons trouver des contrats dans les régions. Si nous laissons nos contrats pour venir nous spécialiser, et qu’en contrepartie le ministère de la Santé n’octroie pas les bourses à temps, cela pose problème. Nous  n’avons aucun autre revenu. C’est avec cette bourse que nous payons nos études pédagogiques.’’

La bourse est de 150 mille francs par mois pour chaque médecin en spécialisation. A l’en croire, depuis quelques années, la faculté de Médecine a mis en place une politique qui souligne que tout médecin qui n’a pas fini de payer  ses études ne fera pas ses examens, ou s’il passe ses examens, ses notes sont retenues. ‘’Nombre d’entre nous n’ont pas reçu leurs notes, parce qu’ils n’ont pas payé. Du coup, ils ne savent pas s’ils sont retenus ou ajournés. On a adressé des correspondances aux autorités, en vain. Le mercredi dernier, le secrétaire général devait nous recevoir, au dernier moment, le même jour, il nous a dit qu’il a un empêchement’’, a-t-il déploré.

Ils sont près de 800 médecins en spécialisation. Le gros problème, a dit Jules Sagna, se trouve au niveau de la première année en DES. ’’Ils n’ont pas de bourses. Ce qui est difficile. Rien que pour cette année, il y a eu 80 demandeurs de bourses’’, a-t-il expliqué. Par ailleurs, ces blouses blanches demandent l’augmentation du nombre de bourses accordées à leurs camarades marocains. ‘’Nos collègues marocains n’ont que 5 bourses, par année. Nous voulons que leur quota soit augmenté, dans le cadre de la coopération entre le Maroc et le Sénégal. Après les 8 ans d’études, d’autres ont préféré rester au Sénégal pour se spécialiser et le ministère leur octroie des bourses. Mais le nombre qu’on leur donne est très petit par rapport à la demande’’, a soutenu Jules Sagna.

Au moment où les médecins s’adressaient à la presse, le ministère est venu jouer au sapeur-pompier, en leur demandant de venir les rencontrer. Une attitude qui n’est pas du goût des blouses blanches qui ont tenu à terminer leur face-à-face avec la presse.  ‘’On est là depuis 9 heures, ils ne nous ont pas reçus. Ils ont attendu la présence de la presse pour le faire. Chaque année, on nous appelle pour étouffer le problème’’, a-t-il fulminé.

VIVIANE DIATTA

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