Publié le 2 Jun 2020 - 13:41

ESCROQUERIE FONCIERE

 

Collectif des souscripteurs victimes de Scac Afrique, qui regroupe plus de 7 000 personnes représentant plus de 30 000 familles, a écrit une lettre au chef de l’Etat. Ses membres vivent aujourd’hui dans le désarroi, car ne sachant plus à quel saint se vouer, après avoir été victimes d'une escroquerie foncière depuis 2009. Dans la note parvenue hier à notre rédaction, le collectif soutient qu'après avoir versé leurs ‘’maigres ressources à la société immobilière Scac Afrique, dans l’espoir d’accéder à un toit pour y loger avec leur famille, ils ont vu leur ‘’rêve’’ brisé’’.

Selon le document, les victimes de Scac Afrique se comptent par milliers et sont en général des personnes à revenus modestes ou moyens. Beaucoup de ces souscripteurs, dit-on, ont contracté des prêts à la banque ou auprès de leurs employeurs pour pouvoir participer à ce projet. Il faut rappeler que ‘’des centaines de victimes sont des émigrés sénégalais de la diaspora résidant en Europe, au Canada, aux États-Unis d’Amérique, en Asie et en Afrique, travaillant également pour la plupart dans des conditions climatiques très rigoureuses, juste dans l’espoir d’une vie meilleure’’.

..."Votre Excellence, cette lettre est celle de ces mamans qui, dans la douleur devenue leur sœur d’infortune sur cette terre, se lèvent tous les jours à 5 h du matin pour saisir toutes les opportunités qu’offrent les marchés et leurs environs, les quais de pêche et les devantures de maisons. Face à la crise du logement et à la cherté du loyer à Dakar et dans les autres grandes villes du Sénégal, beaucoup de Sénégalais rêvent d’obtenir un jour un toit pour y loger avec leur famille. 

 
C’est dans ce contexte que des milliers de Sénégalais, attirés par cette offre inédite, se sont bousculés devant les bureaux de Scac Afrique pour souscrire à son programme de vente de terrains et de logements sociaux avec des facilités de paiements échelonnés dans le temps. Néanmoins, les engagements non respectés par Scac Afrique ont poussé certains clients, à partir de 2012, à demander à être remboursés, d’autres ont porté plainte", expliquent-ils dans la note. Ces infortunés considèrent que le président Macky Sall est leur dernier recours pour réparer ce tort en apportant une solution diligente à cette situation dramatique et injuste qui n’a que trop duré.

 

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