Publié le 12 Oct 2013 - 01:35
FAUX EXTRAITS DE NAISSANCE

Cinq présumés faussaires écroués par le 9ème cabinet d’instruction

 

 

Le juge du 9ème cabinet d’instruction a inculpé et placé sous mandat de dépôt cinq individus qui appartiendraient à un réseau de confection de faux extraits de naissance.

 

Association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture publique authentique et corruption passive. Ce sont les chefs d’inculpation retenus par le juge du 9e cabinet d’instruction à l’encontre d’une bande de cinq présumés faussaires. Déférés au parquet depuis lundi dernier, c’est finalement jeudi dernier qu’ils ont été placés sous mandat de dépôt. Parmi les inculpés, il y a un agent municipal en service à la mairie de Hann-Plage.

C'est le mécanicien Mamadou Adama Sylla qui est à l’origine de l’arrestation de la bande. Le ressortissant guinéen avait réparé la moto de Mamadou Dioulé Bah qui, au cours de la discussion, lui a proposé de l’aider à obtenir des documents sénégalais. Sautant sur cette occasion en or de se faire naturaliser sénégalais, Sylla accepta de débourser un acompte de 20 000 francs, tout en promettant de verser à Diouldé le reliquat de 10 000 francs. Après l’obtention de son extrait de naissance, le Guinéen s'en alla chercher d’autres papiers. C’est à ce moment-là que le faux a été décelé.

Sylla a été appréhendé par des éléments de la section de recherches de la gendarmerie de Colobane, à l’hôpital où il venait d'évacuer son épouse qui était sur le point d’accoucher. Surpris, il n’a pas hésité à désigner Diouldé comme la personne qui lui a délivré le faux acte. Ce dernier est tombé dans le piège des gendarmes, en se rendant au rendez-vous fixé pour empocher le reliquat que Sylla lui devait. Arrêté, le démarcheur a dénoncé à son tour El Hadj Malick Wéllé, un ancien agent à la mairie Yeumbeul, devenu démarcheur lui aussi. De fil en aiguille, les pandores ont appréhendé le reste de la bande, à savoir l’agent municipal Malick Gaye et le journalier à SIVOP, Malick Niass. A en croire nos sources, lors de leur face-à-face avec le juge d’instruction, les cinq inculpés ont versé entre dénégations et aveux partiels. Malick Niass, le seul à avoir échappé au délit de corruption passive, a nié catégoriquement les faits. Condamné dans le passé pour des faits similaires, il a soutenu n’avoir plus aucun lien avec son dénonciateur, Wellé. L’agent municipal a clamé son innocence tandis que Wellé et Diouldé ont reconnu le faux et usage de faux.

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