Publié le 12 Apr 2021 - 16:30
FEMME MORTE DANS SA CHAMBRE EN PRESENCE DE POLICIERS

Kinta Sika est morte d’une ‘’crise cardiaque’’ 

 

Une foule immense a accompagné, ce dimanche, Kinta Sika à sa dernière demeure. Agée de 41 ans, elle est morte, le mercredi 7 avril, dans des circonstances à élucider, dans sa chambre, lors d’un contrôle des policiers. Les résultats de l’autopsie sont connus.

 

Kinta Sika, née en 1980 en Guinée-Bissau, mariée en 2002 à Domingo Fofo, est décédée le mercredi 7 avril dernier. Parents, amis, proches et voisins se sont réunis, ce dimanche, au quartier Saré Kémo, pour saluer sa mémoire et l’accompagner à sa dernière demeure. Après la messe d’enterrement, célébrée par un prêtre venu de Ziguinchor, l’immense cortège s’est ébranlé vers le cimetière catholique de Kolda où la défunte a été inhumée.

Le mercredi 7 avril, Kinta Sika a été évacuée à l’hôpital régional de Kolda, où le docteur Adama Seydou, Médecin généraliste au centre hospitalier régional de Kolda, a constaté le décès survenu plus tôt dans la chambre de la défunte. Faute de médecin légiste, le corps sans vie a été transporté vendredi 9 avril à l’hôpital départemental de Mbour pour autopsie. Elle a été faite par le médecin légiste Saint Charles Natab Kouka, Chef du Service de chirurgie à l’hôpital départemental de Mbour, chirurgien urologue.

Selon le certificat de genre de mort qu’il a établi, ‘’les causes du décès de Kinta Sika seraient liées à un infarctus du myocarde’’. En termes clairs, la dame est décédée d’une crise cardiaque.

Une conclusion qui ne satisfait guère les membres de la famille qui ne comptent pas ranger cette affaire dans les tiroirs.

La famille a porté plainte contre la police

D’ailleurs, très remontés contre la police, les membres de la famille de la défunte ont déjà porté plainte, vendredi 9 avril, auprès du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kolda. Ils veulent que justice soit rendue à Lola. ‘’Comme toute la population koldoise, nous sommes tous sous le choc. Nous avons perdu une sœur, une confidente et une conseillère. Une femme qui était toujours au service de sa famille et de son mari Domingo Fofo et ses enfants. C’est pourquoi nous ne pouvons pas laisser cette affaire-là comme ça’’, ont-ils dit.

Ils disent qu’ils vont laisser à la justice le soin ‘’de démêler le vrai du faux’’. Preuve de la ‘’confiance’’ qu’ils placent en la justice, pour diligenter cette affaire. Mais ces bons sentiments sont loin d’animer les parents de la défunte restés en Guinée-Bissau. ‘’Une fois de retour dans notre pays, nous allons revisiter nos bois sacrés. Si ce sont les policiers qui ont tué notre sœur, ils vont payer cher. Nous sommes convaincus que ce sont eux qui ont provoqué la mort de notre sœur’’, menacent-ils.

NFALY MANSALY

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