Publié le 31 Mar 2016 - 13:22
FISTULES OBSTETRICALES AU SÉNÉGAL

400 nouveaux cas apparaissent chaque année

 

Chaque année, 400 nouveaux cas de fistules sont découverts au Sénégal, alors que les chiffres sont en baisse.

 

La fistule obstétricale est une lésion résultant d'un accouchement compliqué. Elle est généralement causée par un travail prolongé et difficile, parfois de plusieurs jours, sans intervention obstétricale pratiquée en temps voulu. Cette pathologie touche toutes les tranches d’âge (7 à 70 ans) et les femmes en situation de vulnérabilité. Lors des troisièmes rencontres internationales d’urologie de Dakar (Uro’Dak), qui se tiennent du 28 au 2 avril, les experts vont débattre sur les réparations des fistules obstétricales qui restent une préoccupation pour le Sénégal. Selon le Docteur Medina Ndoye, chirurgien urologue à l’hôpital Général de Grand Yoff (Hoggy), chaque année, il y a 400 nouveaux cas dans le pays, en dépit de la baisse notée sur les chiffres.

’’Sur 1000 femmes qui accouchent, les 16 ont des complications et la fistule occupe la grande partie’’, renseigne-t-elle. Selon ses explications, cette maladie survient lorsque des soins obstétricaux d’urgence ne sont pas dispensés à temps. Car il se développe des complications lors de l’accouchement. Il y a complication surtout parce que ces femmes arrivent à l’hôpital à des stades tardifs. Notamment, ‘’celles qui vivent dans des zones rurales avec un accès limité aux soins médicaux sont particulièrement en danger’’, révèle Docteur Medina Ndoye.

En outre, la pauvreté, la malnutrition, les services de santé déficients, les mariages et grossesses précoces, les grossesses rapprochées et la discrimination basée sur le genre sont, entre autres, les causes multiples de la fistule obstétricale. Au Sénégal, les régions de Kédougou, Kolda, Tambacounda, Ziguinchor et Matam sont les plus touchées. ‘’Quand on vit dans un milieu défavorisé et enclavé, on est plus exposé à la fistule. Parce que, non seulement on n’est pas informé, mais on n’a pas accès aux structures sanitaires. Les fistuleuses sont souvent laissées à elles-mêmes quand elles ont cette maladie. Elles vivent dans la tristesse, la solitude’’, déplore Dr Ndoye. Elle informe que le seul traitement de cette pathologie est la chirurgie, avec un taux de guérison de 98% à la première opération.

Ces troisièmes rencontres internationales offrent une opportunité aux urologues, gynécologues, accoucheurs, chirurgiens, infirmiers, sages-femmes et autres professionnels de la Santé de partager leurs expériences.

VIVIANE DIATTA

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